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Disparition de trois bateaux en mer : Le ministère des Transports a ouvert une enquête

Disparition de trois bateaux en mer : Le ministère des Transports a ouvert une enquête

Société | -   Ali Abdou

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Pour cet incident, il est difficile pour le ministère de situer la responsabilité de chacun, puisque avant leurs détresses aucun de ces trois navires n’a fait son départ du port de Moroni. Toutefois, le ministère compte organiser, dans les prochains jours à Moroni, un séminaire régional pour inviter les pays de la région avec lesquels les Comores entretiennent des relations au niveau du transport maritime pour réfléchir ensemble à cette question et tracer une feuille de route à suivre par les exploitants de ce trafic.

 

Suite aux disparitions récentes de trois bateaux à destination de Moroni, Fomboni et Mutsamudu, le secrétaire général de la vice-présidence en charge du ministère des Transports, Saïd Salim Dahalani, a tenu à réagir, pour apporter des éclaircissements à ces incidents qui avaient mis en danger la vie de plusieurs dizaine de Comoriens.

Pour le secrétaire général, ce qui est arrivé dans le secteur du transport maritime est difficile, pour le ministère, de déterminer les responsables. Il a rappelé que sur les trois bateaux portés disparus aucun n’est parti du port de Moroni.

Saïd Salim Dahalani a souligné que le ministère des Transports a mis en place, au port de Moroni, une équipe solide au sein du département de la capitainerie pour veiller à la sûreté et à la sécurité des Comoriens, comme c’est le cas à l’Aéroport international Moroni prince Saïd Ibrahim (Aimpsi).

Et durant au moins quatre ans, aucun incident de ce genre n’a été signalé de notre côté. Selon le secrétaire général, tout navire en partance du port de Moroni est soumis à une inspection par un officier de port qui dresse un rapport, deux heures avant le départ du navire à la capitainerie.


46 passagers à bord de Babou Salama sans autorisation

“Après ce rapport, le commandant du port délivre un bon de partance qui affirme que le navire en question est en mesure d’effectuer le trajet et arriver à bon port. S’il y a défaillance de sécurité ou sûreté au niveau du bateau, le commandant de port retient le bateau et recommande sa réparation avant d’effectuer le voyage”, a-t-il longuement expliqué.

Le secrétaire général du ministère des Transports poursuivra que le souci réside au niveau des bateaux en partance des autres ports des pays de la région avec lesquels les Comores entretiennent des relations au niveau des transports maritimes. C’est d’ailleurs le cas de ces trois navires.

Les deux partaient de Mtoira, à Dar-Es-Salam, tandis que le troisième venait du port de Majunga. “Reste à savoir si la pratique de vigilance faite au port de Moroni est le même au niveau des autres ports de la région”, affirme notre interlocuteur. On rappelera que sur les trois bateaux, deux battent pavillon comorien.

Le secrétaire général à la vice-présidence a dévoilé les noms de certains bateaux à bord desquels les Comores ont formellement interdit le transport de passagers mais qui ont bradé cette interdiction. Il a cité le cas de Babou Salama, l’un des trois bateaux en détresse cette semaine. Bien qu’il soit interdit de transporter des passagers, ce bateau a été pris en flagrant délit avec 46 passagers à bord.

 

Nous étions dans l’obligation d’ouvrir immédiatement une enquête pour écouter un à un les commandants de bord afin d’identifier l’origine de ces incidents. En tout cas, nous avons pu situer les manquements de chacun d’entre eux, a-t-il informé.


Saïd Salim Dahalani a annoncé son projet d’organiser, dans les jours à venir, un séminaire régional qui va réunir les pays avec lesquels les Comores entretiennent des relations au niveau du trafic maritime, pour réfléchir à la question de la sécurité des passagers et des biens et tracer une feuille de route qui permettra d’éviter ce genre d’incidents qui peuvent se transformer en drame.



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