Décédé il y a une semaine, Ali Abdou était un journaliste du premier quotidien des Comores Al-watwan. Hier lundi, dans le local du journal, une prière (des invocations) en sa mémoire avait été organisée par ses collègues et ses confrères. Un événement qui avait réuni tout le corps de la presse comorienne, hommes et femmes, des membres du gouvernement, des autorités politiques, la société civile notamment.
A noter que c’est le journaliste de l’Ortc, Ibnou Mohamed qui avait la charge de diriger la cérémonie. L’ancien ministre de l’Education, Yahya Mohamed Illiass a pris la parole en premier, et a axé son message sur la vie et l’au-delà. L’ancien ministre, en pédagogue, a rappelé que la mort est un passage obligé pour tout humain, revenant sur le message divin adressé au prophète (Psl). “Et chacun de nous doit y penser et travailler pleinement ici-bas pour mieux préparer sa vie dans l’au-delà”. Il insistera aussi sur le devoir de vérité qui doit toujours guider les hommes des medias.
A l’en croire, “il faut œuvrer pour de bonnes actions afin qu’elles restent à l’avenir un bon héritage. C’est le cas aujourd’hui pour Ali Abdou”.Journaliste devoué, Ali Abdou était aussi le premier président du Syndicat national des journalistes aux Comores (Snjc), et “même avant cette fonction, il s’est toujours battu pour défendre les droits des siens”.
“Ali Abdou, un exemple à suivre”
Chamsoudine Saïd Mhadji, secrétaire général du Snjc, reviendra sur la vie et la personnalité d’Ali Abdou qui “était un grand défenseur des droits des journalistes. Un des membres fondateurs du Snjc, un syndicat qui a vu le jour le 17 décembre 2019”. Pour lui, “Ali Abdou était un combattant et défendait plusieurs causes plus particulièrement les droits des journalistes”. Chamsoudine Saïd Mhadji s’est aussi exprimé sur la situation des journalistes dans le pays qui “sont quelques victimes d’abus et privés d’un de leurs droits fondamentaux qui est la liberté d’expression. Ali Abdou s’était toujours battu contre ces pratiques. Et nous nous battrons pour la vérité et le droit d’exercer notre travail librement”.
De son côté, le directeur général d’Al-watwan, est revenu sur les qualités du collègue décédé. Maoulida Mbaé parle “d’un journaliste ponctuel, assidu et travailleur”. Il ajoute : “Ali Abdou était dévoué à son travail et a toujours fait en sorte d’écrire au minimum un papier dans chaque édition”. La cérémonie religieuse a été bouclée après le mot du directeur de cabinet du ministre de l’Information, Ahmed Ben Saïd Jaffar, qui a présenté les condoléances à l’ensemble du corps des journalistes, du personnel d’Al-watwan et des proches du défunt.
Hissane Ali Mhoma, stagiaire
