Ahmed Ali Amir : ancien directeur général d’Al-watwan
Ali Abdou est entré à Al-watwan par la grande porte. En réussissant le concours. Il s’est battu pour imposer sa personnalité et distinguer sa plume, par son indépendance, son objectivité. C’était aussi et surtout un ami fidèle. Un ami de la famille. On a partagé bien de moments à Dawedju. Toujours disponible à rendre service. Je pouvais le réveiller à n’importe quelle heure. Il est par la suite devenu président du syndicat des journalistes. C’est une consécration.
Mohamed Inoussa : ancien rédacteur en chef d’Al-watwan
Ali Abdou était pour moi ce petit frère que mes parents n’avaient malheureusement pas pu me donner. Il était considéré comme tel dans ma famille. Difficile de me faire à l’idée qu’on ne se reverra plus, que notre conversation téléphonique mardi était la dernière, que finis ces moments de complicité et de palabres à Dzahadju, Moroni ou Hadjambu. Je garde de lui le souvenir d’un homme profondément bon et attachant. Que Dieu lui réserve une place de choix dans son vaste paradis, Amine.
Idjabou Bakari : ancien directeur de rédaction du quotidien Masiwa, membre fondateur du Snjc.
Ce qui m’a le plus frappé chez Ali, c’est sa disponibilité, sa rigueur, sa passion pour sa profession et surtout le sens de l’engagement. En témoigne son appropriation des trois projets auxquels il a été une des chevilles ouvrières, un des maillons forts. Je passe sur sa présence constante et permanente pour appuyer, soutenir et défendre les confrères et consœurs inquiétés par les forces de l’ordre ou la justice. Il est question de la création du Snjc.
L’élaboration des statuts, le règlement intérieur, son adoption lors de l’Assemblée générale organisée au Retaj. On parle aussi de la révision du Code de l’information qui a mobilisé une dizaine de journalistes. Ses années de couverture des travaux parlementaires ont facilité l’adhésion de certains députés à nos propositions. Très dévoué et déterminé, il a manifesté dès le départ l’ambition de défendre la corporation en se portant candidat à la présidence du Syndicat.
J’ai vu à l’œuvre un homme consensuel, prêt à défendre les intérêts de sa famille professionnelle et rassembleur. Il a été de toutes les réunions, présent à toutes les séances de travail et défendant ardemment ses convictions. Je garde en mémoire la dernière réunion commune au Cnpa. A l’élection du bureau d’Actions Médias Francophones, avec son enthousiasme naturel, il s’est porté candidat au poste de trésorier. Bien entendu, élu à l’unanimité.
Toufe Maecha : président de l’Upf et Secrétaire d’Action medias francophone (Comores)
La douleur due à la disparition d’Ali Abdou est indicible. Vous comme moi savons ce qu’il représentait pour notre corporation. Il était dévoué à notre métier de journaliste. Hélas le voilà qui est parti trop vite, au printemps de sa vie. J’espère que celle ou celui qui aura à le remplacer à la tête du Syndicat des journalistes dont il était le premier président, héritera aussi de cette qualité de bosseur qui était sienne.
Saïd Youssouf Mohamed : gérant de la Meck-Ivembeni et ami d’Ali Abdou
Effondré d’apprendre la mauvaise nouvelle, Ali Abdou était un homme qui me ressemblait. Pieux, conservateur des valeurs culturelles, il était un homme d’affaires discret, respectueux et attentif. Il se défoulait sur Facebook uniquement sur les sujets futiles mais était très attaché à son travail et respectait la déontologie journalistique. Ce qui m’a marqué chez lui, c’est qu’il ne badinait pas avec les caractères d’incivilités de “Mmidjindze”. Banni pour avoir dénoncé le non-respect des mesures de lutte contre la Covid-19, j’étais le premier à lui porter soutien vu que ça m’est arrivé mais que j’ai évité de médiatiser l’affaire pour ne pas mettre de l’huile sur le feu. Son départ m’a attristé car je sens que j’ai perdu un militant qui défend la cause du village et qui impose le respect mutuel.