Sept comoriens voulant se rendre à Mayotte sont retrouvés morts au large des côtes kényanes. Informé le 9 août dernier par des responsables de la garde côte du Kenya, le directeur national des opérations de contrôle et de surveillance des pêches (Dnopc), Mohamed Ali Mohamed, dresse un bilan «de sept morts dont une femme enceinte et huit secourus, qui suivent des soins au Kenya. Ils étaient quinze passagers, et ont passé vingt-deux jours en mer avant d’être secourus».
Ce n’était que mercredi 11 août que le sujet a été évoqué par les autorités comoriennes. Le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie a déclaré au terme du dernier Conseil des ministres que «la seule chose qu’on peut faire est de présenter nos condoléances à la famille. A savoir qu’ils s’agissaient des personnes adultes qui ont pris leurs propres décisions. Disons qu’ils ont eu une mauvaise chance et que le temps était mauvais. Ça fait partie de notre quotidien, des Comoriens qui veulent rejoindre la France comme le cas du naufrage du Maroc avec trois comoriens décédés».
Ce bateau a été emporté par les vents qui l’ont poussé vers Malindi au Kenya. Ils ont manqué de vivres «La vedette en question a quitté la localité de Sima à Ndzuani, mais jusqu’à présent nous n’avons aucune identité sur les responsables de l’embarcation et des passagers», a dit Mohamed Ali Mohamed avant d’ajouter que «selon le rapport qui nous a été remis par les Kenyans, il relève huit morts dont un Rwandais.
«Soyons responsables de nos actes»
Dans un article paru jeudi 12 août dans le journal Outre-mer la 1ère avec l’Afp, «le bateau a perdu son hélice peu après le départ et les vents l’ont poussé vers Malindi, sur la côte kényane, à plus de 1.100 kilomètres, a déclaré Kenneth Sabila, directeur des relations publiques des garde-côtes kényans. «Ils étaient impuissants et ne pouvaient pas contrôler le bateau», a-t-il ajouté, affirmant qu’ils sont restés en mer, à la merci des vagues, pendant 22 jours.
Les 8 survivants ont dû jeter par-dessus bord les corps des défunts, des membres de leur famille, afin de rester à flot, ont-ils raconté au Daily Nation, un journal kényan».
Les survivants ont réussi à tenir grâce au poisson cru qu’ils mangeaient et de l’eau de mer qu’ils buvaient.Le porte-parole du gouvernement comorien a déclaré à ce propos que «nous devons être responsable de nos actes et cessez de nous pointer du doigt parce que ce n’est pas de notre faute».
Un responsable des relations publiques des garde-côtes kényans, décrivant la scène, a fait savoir que les voyageurs étaient impuissants et ne pouvaient pas contrôler le bateau vu le temps passé en mer. Mohamed Ali Mohamed fait appel aux familles des victimes de se faire connaitre auprès des institutions compétentes pour pouvoir récupérer les corps des victimes de ce énième drame.
Nourina Abdoul-Djabar & Hamidou Ali
