Disparu depuis lundi, «le bateau Zoulfikar demeure jusqu’à hier introuvable», selon le procureur de la République, Mohamed Abdou. Le chef du parquet a précisé «six personnes à bord dont quatre Comoriens, un Malgache et un Tanzanien».
Le magistrat poursuit que «le prétendu capitaine du navire, Amine Asgaraly, n’est même pas un capitaine de navire. Et qu’il serait descendu du bateau pour, soi-disant, aller chercher du carburant».

Mais comme le bateau est toujours introuvable, Mohamed Abdou déclare également qu’»une enquête judiciaire a été ouverte afin d’élucider cette affaire qui cache autant de mystères». Toujours selon lui, «le prétendu capitaine dénommé, Amine Asgaraly, et un groupe de gens de Djomani ya Mbude à bord de la vedette qui l’ont aidé à chercher le carburant cette nuit-là, sont tous soupçonnés de trafic des migrants et de transport de produit illicites». Hier matin, une source proche du dossier a dévoilé l’itinéraire du bateau Zoulfikar. Selon lui, «le bateau aurait quitté les côtes de Lindi en Tanzanie le 16 juin pour accoster à Mwali le lundi». Ce qui n’a pas été le cas. Car, toujours selon lui, «après avoir donné le signal d’accostage, ils n’ont pas rejoint les côtes de Mwali. Mais lundi vers minuit, ils ont été interceptés à Hahaya et mis en garde à vue».

Apprenant la mauvaise nouvelle de leur interception, le prétendu capitaine aurait expliqué être descendu du bateau pour s’approvisionner en carburant pour le Zoulfikar dont les autorités ignorent toujours sa localisation depuis ce jour-là. Selon le procureur Mohamed Abdou, une équipe de garde-côtes serait en train de patrouiller la zone depuis hier, mais aucune piste ne les mène vers le bateau.

Adabi Soilihi Natidja