Quelques jours après l’annonce des nouvelles modalités de vente et de livraison de ses produits, la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) et les distributeurs peinent à collaborer efficacement. Malgré la réponse du Syndicat national des distributeurs des produits pétroliers (Sndpp) à la note rendant obligatoire le paiement au comptant de toute commande, la société d’État n’a donné aucune suite.
Treize gérants de stations se conforment à la note
Cette situation préoccupe certains gérants de stations-services, car leur activité de vente génère certes des revenus, mais ceux-ci ne sont pas suffisants pour supporter les charges financières, étant donné que la marge brute commerciale représente environ 3,5% du chiffre d’affaires.
Le secrétaire général du Sndpp, Sagaf Riyad, déplore que le syndicat n’ait pas été informé officiellement par écrit de la mise en application de cette décision. Selon lui, ils n’ont reçu qu’une note de service interne de la société nationale. «C’est à la Sch de répondre. Nous n’avons reçu aucune réponse d’elle, mais seulement des communiqués de presse.
Notre syndicat ne peut pas exiger des gérants de stations de passer des commandes. Ceux qui souhaitent en passer, commandent seulement deux ou trois mille litres, faute de moyens. Nous resterons dans cette impasse jusqu’à nouvel ordre. Sans discussions entre les deux parties, nous respecterons la décision du syndicat», insiste-t-il. Interrogé hier, le chargé de mission auprès de la direction générale de la Sch, Ahmed Soudjayi Kifia, affirme que la note est largement respectée, étant donné que treize gérants de stations ont déjà effectué des paiements au comptant pour leurs commandes dès cette semaine.
«Les stations-services Bonzami, Elbeit, Elmarouf, Sipvusi, Hamramba, Caltex, Shelos, Malini, Muzdalifa, Mchez nazi, Sizo, Mariame et Malezi ont payé au comptant leurs commandes dès lundi. La société des hydrocarbures maintient sa décision. Les opérateurs économiques suivent effectivement cette nouvelle modalité de vente après la note. Pourquoi certaines stations veulent-elles persister avec le crédit ?», s’interroge-t-il.
Situation antérieure à la note, selon les documents de la Sch adressés au ministère de l’Énergie, dont Al-watwan a obtenu des copies, vingt stations-service commandaient à crédit sur les trente-trois enregistrées, dont vingt-cinq étaient alors actives à Ngazidja avant la fameuse note.
Cela signifie que sept stations qui fonctionnaient à crédit ne sont plus en activité à Ngazidja. À Ndzuani, une seule station commandait les produits pétroliers à crédit sur les vingt-deux en activité. À Mwali, les trois stations en activité fonctionnaient à crédit. Au niveau national, vingt-quatre stations-service sur cinquante-huit commandaient à crédit avant la fameuse note.