Comme annoncé le mois de septembre dernier, le ministère de l’Intérieur vient de procéder au renouvellement de la carte nationale d’identité biométrique.
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Cette opération consiste à sécuriser les documents biométriques comoriens, en le dotant d’une puce électronique, qui contiendra les données biométriques de la personne détentrice. Lors de l’annonce de cette opération, le ministre de l’Intérieur avait promis que cette opération n’aura aucun impact sur les frais d’acquisition,la durée de validité et le délai d’obtention.
Aujourd’hui cette déclaration est désormais caduque puisque mercredi dernier, lors du compte-rendu du conseil des ministres, Mohamed Daoudou interrogé sur le sujet à propos de la probable hausse des frais des documents biométriques (passeport et carte nationale) a répondu par l’affirmative.
Le premier flic du pays n’est en effet pas passé par quatre chemins pour confirmer cette hausse. Selon lui, l’opération du renouvellement de la carte nationale d’identité engendre beaucoup de dépenses, qui, les oblige à revoir à la hausse les frais d’acquisition de la carte nationale et du passeport, afin d’en supporter les coûts liés à cette opération.
Hausse de 25 et 33%
Le ministre de la Sûreté nationale a rappelé que le système utilisé au niveau des passeports biométriques consiste à prendre seulement les empreintes digitales au niveau de deux doigts. Et cette technique n’était pas conforme au niveau international.
C’est pour cette raison que lors de cette opération de sécurisation des documents biométriques, le ministère va procéder à l’enregistrement des empreintes digitales de l’ensemble des dix doigts, pour se conformer au système biométrique international. Ce sont des équipements, des formations et du travail, et si ces documents connaissent cette hausse, cela se justifie. Nous sommes le seul pays où ces documents coutaient moins chers, il y a des pays où la population paye jusqu’à 75.000 francs et d’autres plus. Et là-dedans il n’y a aucun problème, a longuement insisté le porte-parole du gouvernement.
Les pays comme la République démocratique du Congo qui vendent leurs passeports à des prix hors normes sont suspectés d’enrichir leurs dirigeants.
Mohamed Daoudou a souligné que ces documents garderont les mêmes durées de validité. Pour la carte, elle conservera son format de 10 ans de validité. Et le passeport les cinq ans.
Le délai de délivrance restera le même, le Comorien pourra payer ces document en une seule journée. Mais au contraire, ce sera les frais liés à la délivrance de ces documents qui connaitront une hausse. Pour le passeport, il coûtera désormais 40.000 francs au lieu de 30.000 actuellement
. Quant à la carte nationale biométrique, le montant est fixé à 5000 francs au lieu de 4000. Soit une hausse de plus de 25 et de 33% pour ces documents. Le comorien est en droit de connaitre le coût de fabrication du passeport pour mesurer si la hausse brusque et importante se justifie.