30 juin 2009-30 juin 2021, cela fait douze ans que l’A310 de la Yemenia Airways s’est abimé au large des côtes comoriennes, causant la mort de 152 victimes sur 153 personnes à bord. Pour cette année, les familles des victimes, à Marseille ou à Moroni ont fait le choix de célébrer l’événement par de prières et de recueillement.
Selon le président de l’association comorienne des de victimes, Elkabir Saïd Ahmed, la commémoration va se faire à travers une prière à la mosquée de vendredi d’Ikoni.
A Marseille, au sud de la France, le président de l’association des familles des victimes de la catastrophe aérienne (Afvca), Saïd Assoumani confirme d’une prière pour les morts, laissant de côté les discours officiels et revendicatifs. Selon lui, ce Hitima, prévu avoir lieu le dimanche 4 juillet au Tropikal Palace à Marseille est une manière de «rendre hommage aux victimes de cette catastrophe aérienne».
Cette douzième commémoration est une occasion, selon certains, de s’interroger sur l’évolution des deux procédures parallèles civile et pénale engagées sur cette affaire. Selon Saïd Assoumani, ces procédures n’ont pas évolué. «Au sujet des réparations civiles en France, 272 personnes ne sont pas totalement indemnisées». Sans livrer un chiffre précis, Elkabir Saïd Ahmed a relevé la même situation en déplorant le fait que douze ans après, certains ayants-droits ont entamé la dernière phase de la procédure qui leur permettra de bénéficier des provisions provisoires.
«Certaines familles n’ont toujours pas perçu leurs provisions, très peu ont touché la totalité de leur indemnisation et dis que d’autre se battent pour acquérir leurs droits. Les discussions se poursuivent mais rien de concret n’est ressorti. Le paiement se fait au compte goute», a-t-il constaté.Au terme de son intervention, Elkabir Saïd Ahmed a déploré également le manque d’implication des uns et des autres.
«Nous avons prévu de mettre en place un mémorial, rien n’a été fait et cette situation empêche les familles de faire leur deuil», a-t-il déclaré. Quant au volet pénal, en France, la compagnie yéménite est renvoyée devant le tribunal correctionnel de Paris. «Nous attendons une date du procès», a déclaré Saïd Assoumani. A Moroni, ce volet, qui relève du ministère public, n’a jamais évolué et n’a pas été suivi de fait. De son coté, Me Saïd Larifou, un des avocats initiateurs de cette procédure pénale attend impatiemment l’évolution du dossier et avait déclaré à Al-watwan que «des dirigeants de la compagnie yéménite ont été mis en examen pour homicide involontaire et la procédure suit son cours».
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