En présence du secrétaire permanent de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), Sidibi Emmanuel Darankoum, le ministre de la Justice Gardes des Sceaux, Djaé Ahamada Chanfi, va procéder ce matin au Golden Tulip à l’ouverture officielle de la huitième session de formation de l’école régionale supérieure de la magistrature. Ce séminaire qui réunit les praticiens du droit comorien, à savoir les magistrats et les auxiliaires de justice a débuté hier lundi pour se terminer demain mercredi. Durant ces trois jours, les séminaristes vont acquérir des connaissances sur plusieurs thématiques et des modes alternatifs de règlement de différends (Mard) enjeux et opportunité pour les entreprises. Ces thématiques porteront, entre autres, sur la découverte «Mard», l’arbitrage, la médiation.
Lors de la première journée de formation, le ministre de la Justice a déclaré que la visite du secrétaire permanent de l’Ohada en terre comorienne est très chargée dans la mesure où une autre action de formation est en cours. Cette formation accélérée au profit des experts comptables se déroule en parallèle avec celle des «Mard» ainsi qu’un atelier de haut niveau regroupant les experts issus de l’espace Ohada dans les prochains jours. Selon Djaé Ahamada, ces experts vont se réunir à Moroni dans le but «d’approfondir leurs savoirs et leur outils juridiques afin de permettre à l’espace Ohada d’avoir un droit privé commun à l’échelle internationale».Au terme de son intervention, le garde des Sceaux a ajouté que l’organisation panafricaine du droit des affaires apporte beaucoup au pays. «Elle a octroyé au pays des outils informatiques juridiques d’une valeur de 89 millions de francs comoriens. Ces outils sont déjà installés au tribunal de Moroni et bientôt sera le tour des tribunaux de Ndzuani et Mwali».
Des outils déjà installés au tribunal de Moroni
Du coté des participants, Me Youssouf Atiki, avocat au barreau de Moroni a confié que le séminaire vient tout juste de commencer cependant, «il promet d’être très utile aux avocats dans la mesure où il apporte des informations approfondies dans la faculté de saisir une instance arbitrale. Cela constitue une autre porte pour nous avocats au profit de nos clients entrepreneurs».
Pour Me Youssouf Atiki leurs clients entrepreneurs ont besoin d’un savoir-faire et de l’expertise de tous les praticiens du droit afin de voir leurs mésententes se dénouer rapidement et en toute confidentialité par des personnes qu’ils auront eux-mêmes choisies. «La justice étatique étant débordée par les dossiers, les Mard sont un alternatif juridique pour un environnement économique sain», a souligné l’avocat.