À la veille de la Journée internationale des droits de l’enfant, célébrée ce jeudi 20 novembre, l’Ong Hifadhwi a tenu un point de presse à l’hôtel Le Retadj pour réaffirmer son engagement dans la défense des droits des femmes et des enfants. Aux côtés de représentants du ministère du Genre, de la société civile et de Comores Telecom, l’organisation a rappelé l’importance de cette journée, instaurée pour marquer l’adoption de la Déclaration des droits de l’enfant en 1959 et de la Convention de 1989.
Placée sous le thème « Rompre le cycle, guérir les cicatrices : lutter contre les violences sexuelles intergénérationnelles liées aux conflits », l’édition dévoile une réalité préoccupante aux Comores. Les violences domestiques, sexuelles et psychologiques touchent un nombre croissant de femmes et d’enfants. L’Ong a évoqué plusieurs cas tragiques survenus récemment, dont l’homicide de la jeune Hikma et la mort d’Asmaida Mourdane, 17 ans, retrouvée sans vie à Mwali. Ces drames illustrent un phénomène qui, selon l’organisation, s’aggrave dangereusement.
Hifadhwi, créée en 2012 à la suite de multiples cas de violences, annonce vouloir soumettre à l’Assemblée nationale une proposition de loi sur la castration chirurgicale des violeurs de mineurs. L’organisation a également présenté ses statistiques 2024 : violences économiques, sexuelles, psychologiques et conjugales touchant des victimes de 5 à 25 ans.
Malgré des moyens limités, l’Ong mène chaque année 16 jours d’activisme, à travers causeries scolaires, caravanes, émissions radio et ateliers. Elle appelle toutes les organisations engagées à rejoindre la campagne 2025 pour renforcer la lutte.Comores Telecom, partenaire de l’initiative, a réaffirmé son soutien. L’opérateur public a rappelé l’existence depuis 2023 de la ligne verte nationale, un outil destiné à écouter, protéger et accompagner les victimes.
