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Droits de l’homme / Les forces de l’ordre formés sur les droits des détenus

Droits de l’homme / Les forces de l’ordre formés sur les droits des détenus

Société | -

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Les agents de l’autorité chargés de faire régner l’ordre public et de faire appliquer la loi ont bénéficié d’une formation de deux jours, sur les droits des détenus. Cette formation est organisée par la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl) pour, selon la présidente, «essayer de les inculquer les droits de l’Homme pour qu’ils soient respectés à la Maison d’arrêt»

 

La Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl) a réuni hier des agents des forces de l‘ordre à l’école de médecine et de santé publique (Emsp) pour une formation sur « les droits des détenus en milieu carcéral ». En effet, plusieurs aspects relevant de ces droits ont été abordés au cours des discussions. Il s’agit, entre autres, du traitement approprié des personnes en attente de jugement et la lutte contre la torture. La présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme, Sittou Raghdat Mohamed, a fait comprendre qu’il est nécessaire de former ces agents de l’ordre public.


« Nous essayons de les inculquer les droits de l’Homme en milieu carcéral. S’ils avaient une autre façon de se comporter face aux détenus ou aux arrestations, on espère que grâce à cette formation, il y aura un changement. Ainsi, les droits de l’Homme seront respectés à la Maison d’arrêt », dit-elle. La présidente de la Cndhl fera savoir que cette formation est dispensée dans les autres îles. « Nous nous apprêtons à aller dans les îles pour que les autres puissent bénéficier eux aussi de cette formation », fait-elle savoir.


Par ailleurs, Sittou Raghdat Mohamed reste optimiste quant au changement de « mauvaises conditions carcérales » et sur la question de mélange des détenus, ces derniers représentant des statuts différents. « Nous avons fait un rapport aux autorités concernées sur les mesures à prendre. D’ailleurs, nous avons déjà entamé des discussions à ce propos pour trouver des solutions concernant le cas des mineurs. J’espère qu’ils se rendent compte du danger de les mélanger avec des criminels adultes », a-t-elle indiqué avant de rajouter que « d’ici peu, je crois qu’on verra la concrétisation de tout ce que nous avons fait ».


Lors de cette formation, des conclusions et recommandations ont été formulées. Parmi elles, figure la mobilisation de l’Etat sur l’amélioration des conditions de détention qui sont entre autres, la formation du personnel, les infrastructures et les normes de détention. Au cours des échanges sur le respect des conditions, un agent de la police nationale a ainsi fait comprendre que « les conditions difficiles de travail ne lui permettent pas de respecter ces recommandations et ces conditions » sans plus de détails.

Bahiya Soulayman

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