La journée du mercredi 16 juin a été marquée, à Fomboni, par le différend qui opposait l’Association des Jeunes pour le développement et l’environnement de Monimwamdji (Ajdem) à la mairie de la ville. Les raisons ? L’interdiction par les autorités de l’île à l’Ajdem de jeter des déchets ménagers à Singani, au bord de la route à l’ouest de Fomboni. Alors que ce site aurait été obtenu après des négociations menées par l’Ajdem auprès d’un particulier pour y décharger tous ses déchets ménagers.
Pour manifester leur mécontentement, les responsables de l’Ajdem avaient pris d’assaut pacifiquement l’hôtel de ville. Cet acte, jugé inacceptable, a coûté la garde-à-vue, de quelques heures, de ses auteurs. Malgré ce différend, un terrain d’entente a été trouvé. Le maire de la commune de Fomboni, Mouhaimine Abdallah a confirmé que l’atmosphère a été vite maîtrisée.
«Dans la même journée, les deux parties, l’Ajdem et les autorités de Mwali, sont entrées en négociations qui ont abouti à un arrangement», a déclaré le maire. Et d’ajouter que «l’association a finalement obtenu l’autorisation de mener son activité et à utiliser le site de Singani pendant que la mairie finalise les négociations pour un nouveau site qui sera adapté pour la décharge des ordures ménagères».
Les habitants de Fomboni verront toujours leurs déchets ménagers jetés à la place ci-haut indiquée.
La mairie a imposé sa condition à ce propos, celui de voir les membres de l’Association des Jeunes pour le développement et l’environnement de Monimwamdji de veiller sur la propreté de la zone menant à la décharge provisoire de Singani.
Malgré cette solution palliative, la gestion des ordures ménagères pose constamment problème à Fomboni tout comme dans tout Mwali et dans le pays en général.Des dépôts sauvages d’ordures pullulent dans les rues, engendrant une dégradation de l’environnement et de nombreuses maladies.
1000 fc par mois
L’Ajdem s’organise depuis plus d’un an pour la collecte et le ramassage des ordures ménagères du quartier de Monimwamdji à Fomboni moyennant «une participation d’une somme de mille francs comoriens par foyer, par mois». Cependant, le positionnement de ce site constitue un gêne pour les passants à cause de l’éparpillement des détritus sur la route et l’odeur nauséabonde émise par les ordures.
Antufati Soidri