Après le rejet par la Cour suprême de la demande formulée par la coalition des candidats de l’opposition à l’ élection présidentielle, demandant la disqualification du candidat Azali Assoumani au motif qu’il n’a pas pris congé de ses fonctions présidentielles après la publication de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle, Al-watwan s’est rapproché des requérants pour savoir ce qu’ils comptent faire. Joint samedi dernier, le candidat du mouvement « Nalawe », Dr Salim Issa, a dit n’avoir pas été surpris de ladite décision. « On s’attendait à cela en saisissant la cour. Comprenez que notre seul objectif était de prendre les citoyens à témoin ainsi que le corps diplomatique », a-t-il expliqué.
De son côté, le conseiller politique du candidat Mouigni Baraka Said Soilihi, docteur Djaffar Mmadi, a dénoncé le fait que la section électorale de la Cour suprême se soit juste penchée sur la forme et non sur le fond de leur demande. « Ils disent que notre demande ne devait pas être collective sans tenir compte de ce qu’on leur a demandé. La constitution stipule que le candidat doit déposer son congé 72 heures après la publication de la liste définitive par la Cour suprême. Cette exigence est présente tant dans la loi fondamentale, à l’article 118, que dans la loi organique, à l’article 13 », a-t-il affirmé. Selon lui, « les arguments avancés par la cour sont en relation avec la présidence comorienne à l’Union africaine et n’ont rien à voir avec notre constitution ». «Et comme on n’a pas eu de cause, nous continuons notre combat en attendant les résultats des urnes», disait-il au téléphone d’un ton ferme.
Toujours dans cette même démarche, le représentant du candidat Aboudou Soefo, Atoissi Abdallah, a dit trouver que « la démarche menée par la cour ne milite pas en faveur d’aucune transparence, encore mois avec la stabilité des citoyens ». Et d’ajouter : « Si en plein milieu de jeux on change de coach, ce n’est pas bon signe. Ce qui est fait avec le limogeage de la présidente de la section constitutionnelle et électorale de la Cour suprême, Harmia Ahmed, à moins de deux semaines du lancement de la campagne, ne nous garantit aucunement. C’est carrément une parodie de justice ». Une démarche collective serait en train d’être étudiée pour une éventuelle réaction.