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Découpage électoral et révision du code électoral : Le député Soulaimana Mohamed invite le gouvernement à soumettre les projets de lois

Découpage électoral et révision du code électoral : Le député Soulaimana Mohamed invite le gouvernement à soumettre les projets de lois

Société | -   Ali Abdou

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Après le rejet en conférence des présidents de la proposition de loi fixant le nombre des circonscriptions électorales nationales celles des représentants des Comoriens établis hors du territoire, le député Soulaimana Mohamed sollicite la transmission par le gouvernement des projets de loi relatif au découpage électoral ainsi que celui portant «révision du code électoral», en prélude aux prochaines échéances législative et communale.

 

A moins de 14 jours de la fermeture de la session ordinaire d’avril, le 28 juin prochain, le premier questeur de l’Assemblée de l’Union, Soulaimana Mohamed Soilihi, a tenu à interpeller le gouvernement sur l’urgence de transmettre au parlement, deux projets de lois cruciaux relatifs aux échéances électorales de janvier 2019.
Il s’agit du projet de loi fixant le nombre de circonscriptions électorales nationales et celui portant révision de la loi électorale. L’élu de la 22ème circonscription électorale de Hamahame-Mbwankuu a rappelé que la transmission par le gouvernement de ces deux projets de loi à l’Assemblée de l’Union ne se fera qu’en conformité avec la nouvelle constitution, compte tenu de la suspension des conseils des îles et du vote des Comoriens résidant en dehors du territoire national. Soulaimana Mohamed invite le gouvernement à «éviter les erreurs du passé», lors des élections du président de la République et des gouverneurs des îles autonomes, qui ont eu lieu «sans adaptation de la loi électorale à la nouvelle constitution».


Cet appel du député Soulaimana Mohamed fait suite au rejet par la conférence des présidents de la proposition de loi du député Dhoihir Dhoulkamal, fixant le nombre des circonscriptions électorales nationales et celles des représentants les Comoriens établis hors du territoire. Le questeur de l’Assemblée de l’Union a rappelé que ce rejet de la conférence des présidents a été motivé par un jugement lié à une incidence financière sur le budget de l’État et que les parlementaires ne sont pas habilités à engager le gouvernement sur cette voie. La conférence des présidents veut que le gouvernement envoie lui-même le texte pour s’assurer qu’il prendra en compte des incidences budgétaires liées à cette nouvelle configuration de la représentation nationale.


Soulaimana Mohamed sollicite une Assemblée de l’Union de 45 députés à la place des 33 actuellement. Il prévoit qu’à part les 9 députés coptés auprès des anciens conseils des îles, il faudrait rajouter 12 sièges dont les sept seraient réservés à la diaspora comorienne. Le parlementaire estime qu’il est temps de prendre en compte la voix dess Comoriens résidant à l’étranger en lui accordant une place à l’Assemblée de l’Union. L’élu de Hamahame-Mbwankuu propose un député pour les États Unis, un pour l’Europe à l’exception de la France, un pour l’Asie, un pour l’Afrique et trois élus pour la France, qui enregistre la plus importante communauté comorienne établie hors du pays. Pour les neufs députés coptés, plus les cinq restants sur les douze, le parlementaire appelle à une étude approfondie sur la reconfiguration politique du territoire national. Il souhaite le détachement de certaines régions telles que le Mboinkuu, Dimani, Mbude et d’autres au niveau des îles de Ndzuani et Mwali pour disposer d’un élu et assurer une représentation équitable de toutes les régions du pays à l’Assemblée.


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