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Décès de Fahad Moindze I Le gouvernement exprime sa tristesse et promet une enquête

Décès de Fahad Moindze I Le gouvernement exprime sa tristesse et promet une enquête

Société | -   Abdou Moustoifa

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Les autorités ont annoncé la mise aux arrêts du militaire auteur du tir fatal qui a emporté le jeune supporter de 22 ans, mort suite à la balle qu’il a reçue sur la tête, ayant causé un traumatisme crânien.

 

Quelques heures après l’annonce de la mort de Fahad Moindze dans son lit d’hôpital en Tanzanie, un point de presse a été conjointement tenu par les ministres des Sports, de la Justice et de l’Intérieur. Le but de cette courte intervention devant la presse (pas plus de 20 minutes), a été de présenter les condoléances du gouvernement à la famille du jeune homme tué, ainsi qu’au peuple comorien, attristé par la disparition de ce jeune, natif d’Irohe dans la région de Washili.


Unanimement, le Garde des Sceaux, Djae Ahamada Chanfi, et ses deux collègues, Fakridine Mahamoud et Djanfar Salim Allaoui, ont reconnu que Fahad, parti de chez lui pour regarder un match, n’avait pas à y laisser sa vie. Les ministres ont présenté les profondes excuses et regrets du gouvernement. «L’enquête pour élucider les circonstances de cet acte tragique est ouverte et nous appelons tout le monde à la vigilance. Nous prions que cela ne se reproduise plus», a fait savoir le ministre de la Justice, ajoutant que le gouvernement faisait tout pour rapatrier aux Comores le corps de Fahad, au plus tard demain jeudi.


Le ministre des Sports a, quant à lui, dit espérer que ce qui s’est passé le mardi dernier servira de leçon. Le gouvernement, dans un communiqué sans entête (sans doute rédigé dans l’urgence), distribué avant le début de la conférence, a appelé les forces de l’ordre et les organisateurs d’évènements à «redoubler les efforts pour que des actes aussi dramatiques ne puissent jamais se reproduire».

Émotion sur les réseaux sociaux

Allant dans le même sens que ses collègues, le ministre en charge de la sécurité intérieure a, dans un premier temps, regretté qu’une arme soit présente dans un tel évènement, jusqu’à blesser fatalement un jeune supporter. Toutefois, il s’est empressé de se corriger, pendant la séance des questions, affirmant qu’un militaire se déploie toujours avec son arme. Il a ensuite expliqué que la forte mobilisation ce jour-là des forces armées, de la gendarmerie jusqu’aux militaires, en passant par la police, a été nécessaire. Selon lui, en raison de l’ampleur du match, un seul corps n’aurait pas été en mesure d’assurer la sécurité de tous les acteurs, à l’instar des joueurs ou encore les spectateurs.


Pour l’heure, le militaire qui a tiré se trouverait aux arrêts et l’enquête ouverte pour élucider les circonstances ayant conduit à la mort de Fahad suivrait son cours. Il convient de noter que le même soir de ce drame, six jeunes ont été blessés à la suite d’une bousculade. Fahad a pris une balle qui a touché sa tête et qui, selon les médecins, a causé un traumatisme crânien.


Depuis le 23 novembre, on l’avait évacué en Tanzanie pour être soigné. Mais voilà qu’il a succombé à ses blessures. Sur les réseaux sociaux, les internautes saluent sa mémoire tout en dénonçant «les bavures des hommes en treillis» devenus, à leurs yeux, «intouchables».

 

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