Moins d’une semaine après le meurtre de l’ancien commissaire, Moegni Assoumani, la justice a déjà mis la main sur 5 personnes suspectées d’être impliquées dans cet assassinat commis lundi. Celles-ci se trouvent à la gendarmerie. «Ils ont été appréhendés dans des champs de Mirereni et voulaient prendre la fuite», a indiqué le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid, joint au téléphone hier, en fin d’après-midi.Le chef du parquet a tenu à préciser que ces suspects bénéficient jusqu’à preuve du contraire de la présomption d’innocence. «Ils sont soupçonnés d’avoir participé. Nous avons déjà commencé les auditions mais on ne peut rien dire de plus pour le moment. Seulement, sachez que l’enquête se poursuit. Nous devons retrouver également retrouver ceux qui sont impliqués», a assuré le procureur de la République.
Première victime du conflit opposant son village natal Maweni à Nstorale, qui sont en conflit depuis 6 jours, l’ex-commissaire à la Production avait succombé à ses blessures à l’hôpital El-Maarouf l’âme à l’hôpital El-Maarouf succombé à ses blessures. «On lui avait tendu une embuscade avec d’autres personnes à Ntsorale», indiquent de nombreuses sources. En plus de cette perte humaine, l’on déplore également des blessés graves toujours côté Maweni. L’une des victimes se trouve à Ndzuani en ce moment et est sur le point d’être évacuée à Mayotte.
Selon les dernières informations communiquées par le chef du parquet de Moroni, aucun habitant de Ntsorale n’a été agressé.
«Les chefs hiérarchiques de la gendarmerie ont dépêché des éléments sur le terrain et ont même procédé à des nombreuses arrestations», a ajouté le parquetier. Jusqu’au 7 août, il y avait en tout, 15 habitants de Ntsorale dont un mineur de 16 ans et 17 personnes originaires de Maweni appréhendés, parmi elles deux mineurs âgés respectivement de 15 et 17 ans.
3 femmes et des mineurs
Sur les 3 femmes de Maweni interpellées, la gendarmerie a mis en liberté l’une d’entre elles qui doit allaiter son bébé de 3 mois. «Mais le 8 août, le nombre de personnes arrêtées avait atteint 38 de Ntsorale dont deux habitants de Shomoni. Là encore, on retrouve 5 mineurs âgés entre 14 et 17 ans «, a conclu le procureur Ali Mohamed Djounaid.Pour les dégâts matériels enregistrés, le bilan est lourd des deux côtés. «Les habitants de Maweni eux enregistrent 5 maisons incendiées et trois véhicules saccagés dont une Citroën, une Peugeot 306 et un minibus», a-t-on indiqué. A Ntsorale, on parle de «37 maisons brûlées, un magasin de vanille, un groupe électrogène, une moto, et enfin 5 voitures dont un camion tous saccagés. Sans oublier les 4 chèvres et un zébu tués». L’enquête est en cours à la brigade de Kwambani ya Washili, avec l’appui de la brigade de recherches de Moroni.