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Décès de l’ancien ministre Abdou Mhoumadi I L’enterrement a eu lieu lundi 11 mai à Antananarivo

Décès de l’ancien ministre Abdou Mhoumadi I L’enterrement a eu lieu lundi 11 mai à Antananarivo

Société | -

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L’ancien ministre de l’Education nationale, Abdou Mhoumadi, décédé le samedi 9 mai à Antananarivo a été inhumé lundi 11 mai dans la capitale malgache. Une prière mortuaire a eu lieu la veille à Mitsamihuli. Al-watwan publie deux textes d’hommage que nous avaient fait parvenir l’ancien secrétaire de rédaction de votre journal, Mohamed Hassane, et l’ancien président du Conseil d’administration du centre médico-chirurgicale de Mitsamihuli, docteur Chanfi Mohamed.

 

Foundi Abdou Mhoumadi, un grand-frère, un ami et un compagnon de lutte nous a quittés

La disparition d’un ami, d’un grand-frère avec qui on a partagé des rêves, des réflexions sur des projets entrepris et des actions dans le cadre du développement dans le domaine de la santé pour la ville de Mitsamihuli ainsi que de la région nous laisse toujours sans voix.
C’est une nouvelle terrible qui nous fait réfléchir sur nos propres vies. Foundi Abdou Mhoumadi, je l’ai bien connu. Il était un grand-frère, un ami, un compagnon, c’était un grand homme d’une dimension particulière surtout dans l’esprit militant.

Ses camarades se souviennent encore du brio avec lequel il a eu toujours à résoudre et à rapprocher les points de vue, concilier les uns et les autres. Personnalité respectée en raison de son attachement aux valeurs humaines et aux règles démocratiques, il a toujours été l’homme de synthèse dans nos différentes réunions. Je ne peux citer que le projet phare : la rénovation et la réhabilitation du Cmc de Mitsamihuli en 1998 et de son conseil d’administration dont je fus le président.
Foundi Abdou Mhoumadi a beaucoup contribué à l’obtention du crédit, la mise en œuvre du projet ainsi que la politique de santé dudit établissement. On doit beaucoup à lui.

En 2004, après l’inauguration de l’hôpital, j’ai toujours apprécié la capacité relationnelle de Foundi Abdou Mhoumadi avec nos familles et avec tout le monde. Ce n’est pas tout. En 2016, quand il fut ministre de l’Education nationale, je lui ai soumis un projet auquel il a mis tout son cœur. Il s’agit du projet de création d’une faculté de médecine à l’université des Comores avec la collaboration de la faculté de médecine de Sfax de Tunisie. Le dossier a beaucoup avancé grâce à sa lucidité et à son patriotisme.En décembre 2019, sur initiative de l’ancien président du Cmc de Mitsamihuli, un comité de réflexion sur la relance des activités de ce centre a été mis en place.
Et Abdou Mhoumadi faisait partie des artisans de cette initiative qui consiste à encourager les médecins de la région à intégrer le centre médico-chirurgicale de Mitsamihuli pour amorcer une nouvelle dynamique. Le projet a pu voir le jour en janvier 2020 grâce à Foundi Abdou Mhoumadi. Repose en paix grand-frère.

Dr Chanfi Mohamed, Ophtalmologiste Ancien président du Conseil d’administration
du Cmc de Mitsamihuli

L’ancien ministre Abdou Mhoumadi n'est plus

Comme une sorte detremblement de terre, lanouvelle, triste et désarmante,m'est tombéefoudroyante, me laissantdésemparé et sans voix.A l'instar de cette voix tremblanted'un vieil ami, ancien camarade militantqui me l'a annoncée peu avant18 heures, ce samedi 9 mai.En cette douloureuse disparition, lesComores viennent de perdre l'un deses meilleurs fils, l'un de ses plus fidèlesserviteurs.Cadre dirigeant du FD aux côtés detant d'autres dont le plus illustre estMoustoifa Saïd Cheikh, Abdou Mhoumadia mis toute sa vie au service deson pays. Aux côtés d'autres patriotes,il a combattu le mercenaireBob Denard pendant plus d'une décenniesans jamais fléchir même dufond des geôles du tristement célèbremercenaire.

Modeste et très proche des gens, desplus puissants aux plus humbles,Fundi Aboudou comme on l'appelaitfamilièrement, a été un rassembleur.En s'en allant très tôt, il laisse descentaines, voire des milliers d'orphelinsqui ne sauront jamais oublier sasincérité dans le combat, sa fidélitéen amitié et son humour légendairepour rassurer ceux de son entouragelors de ces longues séances de travail quand le Fd était le FdTu es parti sans avoir eu le tempsde nous dire au revoir mais, rassuretoi,camarade, ton combat serapoursuivi éternellement jusqu'à lalutte finale. Adieu l'ami, adieugrand frère, adieu Foundi et que laterre te soit légère. Amen.

Mohamed Hassane, Ancien journaliste, ancien secrétaire
de rédaction du journal Alwatwan

 

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