Une cérémonie religieuse à la mémoire de feu Mognidaho Ahmed, décédé mercredi 25 mars en France a eu lieu vendredi 11 avril dans sa ville natale de Bangoi-Kuni en présence du gouverneur de l’île de Ngazidja, Mze Ibrahim Mohamed, du conseiller du président chargé des questions éducatives, Youssouf Said Ali, du secrétaire général du gouvernorat de Ngazidja, Moundhir Fathi, de plusieurs députés de la région, des maires et d’autres personnalités ainsi que des habitants de la ville,Décrit comme « un homme de foi » par ses collègues, il fut également « un homme de convictions ».

Ses anciens compagnons parlent « d’un homme droit, loyal et fidèle à ses principes. « Il a été banni de ce village à deux reprise car il ne voulait pas s’impliquer dans des problèmes au village », a témoigné un des participants à cette séance religieuse organisée à la mosquée de vendredi, ajoutant qu’il «forçait le respect et était  une source d’inspiration pour de nombreux cadres».Né en 1953 à Bangoi-Kuni, Mognidaho Ahmed a fait ses études de base à l’école coranique de Fundi Ibrahima avant d’intégrer l’école primaire de sa ville. Il a poursuivi son cursus scolaire à Moroni au Lycée Saïd Mohamed Cheikh. Il a obtenu son brevet en 1972 avant de suivre plusieurs formations en fiscalité au Cameroun et au Mali et des stages de perfectionnement à l’île de La Réunion de 1991 à 1993, à la Direction régionale des impôts de 1996 à 1998.

Mognidaho Ahmed, a travaillée au sein du Service de la fiscalité des entreprises avant de se trouver successivement à la Direction régionale des Impôts (Dri) comme directeur général adjoint (Dga), puis au Service de la Fiscalité des Entreprises (Sfe).Il sera affecté à la Direction Générale des Impôts (Dgi) assumant, de temps à autre, les fonctions du Directeur général de la Dgi avec son statut de fonctionnaire attaché d’administration. Il fut ainsi l’un des premiers cadres de la Direction générale des impôts aux Comores après son recrutement en août 1973. Il était époux de deux femmes et père de quatre enfants.