logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Décès de Mohamed Chanfi Ahmad / Un dernier hommage rendu hier au directeur de l’Anacm

Décès de Mohamed Chanfi Ahmad / Un dernier hommage rendu hier au directeur de l’Anacm

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

image article une
Mohamed Chanfi Ahmad est décédé hier. L’enterrement a eu lieu dans sa localité natale de Shuwani-yaHambu en présence du chef de l’Etat, de nombreux officiels et d’anonymes tous venus rendre un dernier hommage à ce technicien de haut niveau qui a dédié sa vie entière à l’aviation civile comorienne.

 

Mohamed Chanfi Ahmad est né en 1954 à Madagascar. Il a été nommé à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) en 2017, par décret présidentiel daté du 25 août, en remplacement de Jean-Marc Heintz. Ce père de trois enfants, deux filles et un garçon, est diplômé de l’École nationale de l’Aviation civile de Toulouse, option gestion aéroportuaire. Il est aussi détenteur d’un diplôme d’ingénieur en électronique, obtenu en Bulgarie après son baccalauréat qu’il a eu en 1976 aux Comores. Il était employé à l’Aéroport international Moroni prince Saïd Ibrahim (Aimpsi), avant d’en occuper le poste de directeur général de 2002 à 2006.

Après son remplacement à la tête de l’Aimpsi, en 2006, Mohamed Chanfi Ahmad est admis par concours à l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Il était affecté en Mauritanie, un poste qu’il a occupé jusqu’à sa retraite.

Un agent de l’Anacm le décrit comme une personne à l’écoute de tout le monde, qui savait associer le personnel dans le traitement des dossiers techniques, malgré son savoir faire et ses connaissances incontestables dans le domaine. «Il avait comme objectif d’aboutir à des résultats positif et sollicitait la contribution de tous. De même, il tenait à ce que tout le monde soit traité au même pied d’égalité», confie Choukrane Saïd de l’Anacm.

Côté travail, en l’espace d’une année – le temps qu’il a passé à la tête de l’aviation civile – il a contribué au développement de l’activité et facilité la circulation au niveau des îles, mais aussi à l’international avec l’arrivée de grandes compagnies.

«Ce fut un homme posé, réfléchi et, par-dessus tout, prêt à accompagner les compagnies aériennes techniquement pour faciliter leur travail et permettre aux Comoriens de voyager dans de bonne conditions, attaché au respect de la réglementation nationale et internationale dans le transport aérien», témoigne, de surcroit, Choukrane : «Le jour même de sa mort, nous avons travaillé ensemble tard dans l’aprèsmidi pour traiter des dossiers urgents.

Le soir il aurait assisté à une cérémonie de mariage et c’est là qu’il a eu un malaise. Il est transféré à l’hôpital de Mistudje où il devait, malheureusement, rendre l’âme», dit notre interlocuteur très affecté et attristé.

Commentaires