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Décès de Youssouf Said Soilihi I La classe politique salue la mémoire «d’un grand combattant»

Décès de Youssouf Said Soilihi I La classe politique salue la mémoire «d’un grand combattant»

Société | -   A.S. Kemba

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L’ancien vice-président du parlement, ancien ministre, universitaire et ancien fonctionnaire international a été inhumé samedi 5 mars à 16 h 23 à Ntsaweni en présence d’une foule immense venue des quatre coins du pays. “J’ai eu un choc émotionnel en apprenant la mauvaise nouvelle”, a fait part hier l’ancien président de l’Assemblée nationale, Said Dhoifir Bounou. Le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie, parle “d’un compagnon des combats” alors que d’autres cadres et hommes politiques ont inondé les réseaux sociaux de messages qui résument les qualités humaines du défunt et ses capacités propres à affronter tous les périls.

 

La classe politique comorienne a rendu un dernier hommage à Youssouf Said Soilihi décédé le samedi 5 mars à l’hôpital El-Maarouf à l’âge de 65 ans. L’ancien ministre a eu droit à d’innombrables messages d’hommage venant des quatre coins du monde. Aux Comores tout comme en France, le nom de Youssouf Said Soilihi a été repris en boucle sur les réseaux sociaux quelques minutes après l’annonce du décès en fin de matinée.


L’homme politique comorien était connu  pour son verbe aux accents révolutionnaires, ses multiples travaux de recherches universitaires, sa contribution inestimable dans la littérature économique nationale, ses qualités de bon père de famille, ou encore pour son humour et sa modestie. Youssouf Said Soilihi est perçu comme un dur-à-cuir qui savait, à tout instant, allier ses actions avec ses convictions profondes. Tous les hommes politiques comoriens ont salué, par médias interposés, “la mémoire d’un grand combattant”.


L’ancien président de l’Assemblée nationale, Said Dhoifir Bounou avec qui il a eu à diriger la première législature du Nouvel ensemble comorien (Nec) de 2004 et 2009 reconnait “une personnalité très énergique qui aimait ce qu’il faisait”. Youssouf Said Soilihi était élu député de la région de Mbude et s’était construit l’image d’un progressiste qui ne transigeait jamais avec les principes. “J’ai eu un choc émotionnel en apprenant la mauvaise nouvelle. C’est un homme d’une très grande constance. Nous nous sommes connus sous le régime Ali Soilihi”, a ajouté Said Dhoifir Bounou.


Le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie, parle sur Twitter “d’un compagnon des combats contre les mercenaires, pour l’avènement de la démocratie”. L’ancien gouverneur de l’île de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi, dans une vidéo, juge “une grande personnalité qui ne transigeait jamais avec ce qu’il croit comme juste”. Le secrétaire général de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), Youssoufa Mohamed Ali (Belou), qui connait le défunt pour avoir participé au long combat contre les mercenaires a rendu hommage à “un homme combatif qui a beaucoup oeuvré pour le pays depuis le règne d’Ali Soilihi”.

 

De nombreux cadres et autres hommes politiques ont inondé les réseaux sociaux de messages qui soulignent les qualités humaines du défunt et ses capacités propres à affronter tous les périls. “C’est une personnalité qui aime travailler avec une très grande capacité d’analyse et de synthèse”, a indiqué l’ancien président de l’île de Ngazidja, Mohamed Abdouloihabi. “Nous avons perdu un grand frère, un grand soldat, un grand militant, un grand défenseur de la pensée progressiste, un grand révolutionnaire qui a voulu porter son pays, les Comores, vers une véritable indépendance politique et économique”, a ajouté son ancien compagnon de lutte, Dini Nassur.


“Je découvre immédiatement un homme certes d’un abord facile, décontracté, esprit grandement ouvert mais un véritable boulimique de travail. Un infatigable, un inépuisable. Quelle extraordinaire énergie !”, souligne l’avocat Damed Kamardine. “De Youssouf Said Soilihi, j’ai appris l’humilité comme curseur dans la fondation des relations humaines et un sens très élevé du sacrifice dès lors qu’il s’agissait de défendre ses convictions”, a souligné, de son côté, Abdou-Salam Saadi, cadre du Pnud.


“Youssouf aimait beaucoup la diaspora comorienne (...). C’est grâce notamment à son travail de lobbying lorsqu’il fut vice-président de l’Assemblée de l’Union que fut voté pour la première fois, la loi accordant le droit de vote des Comoriens de l’étranger”, a conclu Abdou-Salam Saadi "C’est un choc terrible pour l’Université des Comores", a souligné l’administrateur provisoire, Dr Ibouroi Ali Tabibou.

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