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Décès d’Ali Abdou I Le procureur parle «d’une mort naturelle»

Décès d’Ali Abdou I Le procureur parle «d’une mort naturelle»

Société | -

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Le procureur de la République, Mohamed Abdou affirme que l’enquête préliminaire et le certificat de décès délivré par le médecin montrent que le journaliste Ali Abdou est “mort naturellement”. Toutefois, il a ordonné à la Brigade de recherches de “mener une enquête de voisinage”.

 

Trois jours après l’enterrement du journaliste et premier président du Syndicat national des journalistes aux Comores, le procureur de la République, Mohamed Abdou a convié la presse dans son bureau pour livrer les premiers résultats de l’enquête. Selon lui, Ali Abdou est mort naturellement. “Les premiers éléments de l’enquête vont vers une conclusion d’une mort naturelle”. Toutefois, le parquet ne se base pas seulement sur les premiers résultats de l’enquête.

Il reste une mort suspecte et le procureur exige la Brigade de recherches de poursuivre l’enquête. “J’ai ordonné à la Brigade de recherches une enquête de voisinage”. Il affirme aussi que “le certificat de décès délivré par le médecin certifie une mort naturelle”.


Le chef du parquet de Moroni est revenu sur l’absence d’un médecin légiste dans le pays. Pour Mohamed Abdou, il est important d’avoir des médecins légistes. “Il est important d’avoir des médecins légistes dans notre pays. L’absence des spécialistes scientifiques sur les enquêtes ne nous facilite pas la tâche”, dit-il. “S’il y avait un médecin légiste, on n’allait pas enterrer le corps le samedi”, a-t-il déclaré tout en indiquant qu’il n’y a pas eu d’autopsie.


Le procureur de la République exhorte les autorités compétentes à mettre en place une police scientifique et à former de médecins légistes. Il a appelé les médecins à se spécialiser en la matière. “Il est temps que les médecins mènent une politique de spécialisation dans le domaine”.

Absence d’un médecin légiste

Sur les circonstances de la mort d’Ali Abdou, le procureur a donné plus de détails de l’enquête préliminaire. Il a montré que “Ali Abdou serait mort vers 23h30 du jeudi 10 décembre. Le dernier appel qu’il a décroché date de 23h du jeudi. Son téléphone était branché et connecté. Son ventilateur était branché et allumé”.


Selon les constatations de la Brigade de recherches “il n’y avait aucun signe d’affrontement à la maison ni trace de sang. Toutes les portes et fenêtres ont été fermées de l’intérieur. On était obligé de défoncer la porte par la force. Il n’y avait aucun moyen d’entrer”.

A noter que selon le procureur, c’est le cousin du regretté journaliste et propriétaire de la maison où résidait ce dernier qui a lancé l’alerte et appelé la police.

Chamsoudine Saïd Mhadji

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