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Décès d’un détenu en prison I Une mort «visiblement naturelle», d’après le parquet

Décès d’un détenu en prison I Une mort «visiblement naturelle», d’après le parquet

Société | -   Faïza Soulé Youssouf

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Ibrahim Mhadjou est mort à la maison d’arrêt de Moroni avant-hier. Son décès serait « visiblement » d’ordre naturel. A l’étranger lors de l’opération d’évasion survenue le 15 novembre, Mohamed Abdou a demandé une enquête à la Brigade de recherche.

 

Ibrahim Mhadjou, 41 ans est mort en prison le 24 novembre. « J’ai été informé du décès de ce natif de Domoni Mbadjini à 14h37 », a affirmé le procureur de la république, Mohamed Abdou au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu hier. A première vue, selon le parquetier, la mort du détenu serait naturelle. Cette version est corroborée, toujours d’après le conférencier, par le médecin officiant à la Maison d’arrêt de la capitale.

 

« J’ai eu une discussion d’une quarantaine de minutes avec lui, il m’a assuré que le décès du regretté semblait avoir une cause naturelle, malgré cela, par prudence j’ai tenu à voir le corps par moi-même, et effectivement il ne présentait aucune trace apparente de coups et blessures », a-t-il assuré.


A la question de savoir si le prisonnier faisait partie des fugitifs qui ont été rattrapés par les forces de l’ordre, il a répondu ne rien savoir « parce que revenant de voyage, une procédure a été enclenchée auprès de la brigade de recherches et c’est au terme de celle-ci que je pourrai répondre à votre interrogation ».

 

A celle qui fait état de violences perpétrées par celles-là qui sont censées assurer leur protection, notamment sur le défunt, il a rétorqué « visuellement, il ne présentait pas de blessures, donc c’est faux il n’a pas été battu d’après ce que j’ai vu ». Le parquetier a dit attendre les conclusions de l’enquête avant de se prononcer  plus avant. Il a promis de les communiquer car « nul n’a intérêt à cacher la vérité car elle seule permet l’amélioration».

Conditions difficiles

La dernière maladie connue de Ibrahim Mhadjou est d’ordre dermatologique. Mohamed Abdou a reconnu que les conditions carcérales n’étaient pas bonnes, que les cellules et autres dortoirs manquaient d’aération, sans oublier le surnombre des détenus. « 90% des détenus sont des criminels et des agresseurs sexuels », a insisté le procureur de la République. Cette assertion semblait être plus adressée à l’opinion publique qu’aux journalistes présents à sa conférence. Celle-ci sera moins encline à ressentir de la pitié pour des violeurs qui vivent dans des conditions toujours jugés indignes.

 

Ibrahim Mhadjou en fait partie. Il aurait été jugé et condamné lors des audiences spéciales qui se sont tenues au mois d’août dernier. Il avait écopé d’une peine de 5 ans pour agression sexuelle par le tribunal correctionnel. « Il était poursuivi initialement pour tentative de viol », devait-il préciser, non sans faire savoir que dans notre religion, il n’était pas recommandé de dire du mal des morts, « mais qu’il le fallait vu les circonstances ».


Le 15 novembre dernier, jour du match opposant la sélection nationale de football à celle du Kenya, 54 prisonniers ont tenté de se faire la malle alors que la nation était en parfaite communion avec les « Cœlacanthes ». 13 détenus ont été attrapés non loin du lieu de leur évasion. Des sources concordantes font état “de leur agression physique par les forces de l’ordre”, en attendant les conclusions de l’enquête commandée par le procureur de la République.

 

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