Comme toujours à chaque décès suspect, les versions et les rumeurs circulent à foison. La mort de Nafouanti Mzembaba, originaire de Chezani dans le Bwankuwu n’échappe évidemment pas à la règle. Depuis l’annonce de la mort de cette jeune femme, les thèses les plus folles inondent les réseaux sociaux avec des accusations à tout-va. L’époux de la victime, Ahmed Ahmada, a été interpellé il y a dix jours par la gendarmerie pour le besoin de l’enquête bien qu’il bénéficie de la présomption d’innocence. Aucune autre personne n’a été inculpée. Le parquet a, en revanche, ouvert une information judiciaire pour «homicide et non-assistance à personne en danger» présumés. Les auditions du mari et des témoins se poursuivent, a-t-on appris.
Le dossier est confié à un juge d’instruction. Mi-novembre, alors qu’elle se trouvait en famille à la maison, Nafouanti Mzembaba a commencé à souffrir. «Présent, son époux lui aurait donné de l’eau afin de l’aider. C’est d’ailleurs cette eau qui serait suspectée, d’après les informations en notre possession. Il faut savoir que la petite sœur de la victime lui aurait à son tour rapporté du lait. Mais l’état a continué à se dégrader. On dit qu’elle aurait été victime d’un malaise», a confié une source bien informée. A l’entendre, quand la situation de Nafouanti s’est empirée, ses proches ont fait venir une infirmière qui a constaté que son cœur ne battait plus. Mais cette dernière recommandera un médecin pour un examen avant de faire quoique ce soit.
«Malheureusement on ne l’a pas écoutée. Ils l’ont vite enterrée. Ce qui ne facilitera pas les investigations», déplore notre source selon qui le couple, sans enfants, s’est marié depuis 2023. De l’argent À Chezani, localité de la région de Bwankuwu où sont originaires les deux époux, qui venaient tout juste de célébrer leur grand mariage (anda), ce sont les supputations qui inondent les places publiques. Pourtant, même les responsables communautaires contactés, hier, par Al-watwan, ont rapporté qu’aucun proche de la défunte victime n’a dévoilé les circonstances dans lesquelles Nafouanti Mzembaba est morte. «Nous ne vivions pas dans la même maison, donc il est difficile pour nous de nous hasarder sur ce terrain-là. Nous entendons les bruits et supputations comme tout le monde », a d’abord clarifié l’un des chefs du village, Maoulida Mmadi Sanda, qui avait été invité avec son collègue chez la famille, le lendemain de l’enterrement. «Ils nous ont convié pour nous montrer les habits traditionnels du mari qui se trouvaient dans une armoire. A cette occasion, la famille a apporté une petite bouteille contenant de l’eau qui ferait deux cuillères, le reste de l’eau qu’aurait bu la victime.
On a retrouvé dans un sac 255 000 francs, 8 billets de devises étrangères, dont on ignore le pays de provenance. Il y avait aussi une feuille avec des écrits en arabe et du sucre. Nous avons fait l’inventaire et élaboré deux listes dont une remise à la gendarmerie. A présent, il appartient à la justice d’établir la vérité », estime, le chef du village joint au téléphone, ce mardi. Normalement , dès que le juge aura suffisamment d’éléments, il decidera s’il y a lieu d’inculper ou pas les personnes entendues jusqu’ici.
