La dernière cargaison de gaz de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) n’a pas pu être déchargée au port de Moroni à la fin du mois de mai dernier. Une situation qui risque d’occasionner une pénurie dans le pays, surtout en cette période de forte demande.
Les «Je-viens» (nom familier donné aux Comoriens expatriés en France) sont attendus pour la célébration des mariages traditionnels programmés de la fin juin jusqu’au mois d’août. La Sch n’a pas souhaité fournir des explications sur la façon dont elle compte gérer cette crise, pourtant ce problème de déchargement perturbe également d’autres secteurs.
Dans un courrier de la société Cimentis Comores, adressé à la Société comorienne des ports (Scp), «l’entreprise est actuellement dans l’impossibilité de décharger le ciment», peut-on lire dans ce document dont Al-watwan détient une copie. Par conséquent, Cimentis Comores envisage de s’approvisionner temporairement en ciment ensaché pour éviter les ruptures de stock sur le marché.
Dans le même courrier, la société annonce également qu’«en raison de l’incident survenu, nous sommes dans l’obligation d’interdire tout accostage de quelque nature que ce soit à la seule bouée encore en place, au risque de l’endommager définitivement». L’origine de cette perturbation est précisée dans cette lettre et elle est préoccupante. Un incident avait sérieusement compromis les opérations de Cimentis Comores, qui a dû entreprendre des travaux pour réparer l’une de ses deux bouées d’amarrage.
«Au cours des manœuvres, le bateau spécialement affrété pour ces opérations a connu une défaillance de l’un de ses équipements, entraînant malencontreusement la perte de la bouée nord, de ses chaînes et de ses ancres», précise le document. La conséquence est que les acteurs concernés se servent actuellement d’un système de mouillage pour pouvoir décharger.
Les mesures envisagées par la Sch pour faire face à cette situation, qui risque d’impacter les activités dans son secteur, ne sont pas encore dévoilées. Pourtant, le cimentier avertit qu’ «en cas d’absence de solution technique», il se verra contraint d’ «annuler les opérations».
