Le défilé militaire et paramilitaire de ce dimanche 6 juillet au Stade de Maluzini a été particulièrement imposant. En premier lieu, on a assisté à la parade qui a constitué, selon le commandant Ahmed Saïd Ali Abdérémane, «un moment fort et emblématique» dans le déroulement des cérémonies marquant la célébration du Cinquantenaire de l’indépendance.Cette année, la parade a dessiné trois figures symboliques : «50», «And» et «Azali». Selon le responsable militaire, ces figures incarnaient, respectivement, «un demi-siècle d’autonomie, de liberté retrouvée et de progrès continus», «l’unité nationale à travers cet archipel de quatre îles, liées par une histoire commune, une identité partagée et un destin indissociable» et enfin «la stabilité institutionnelle, le leadership national et l’espoir tourné vers un avenir prometteur, reflet du rôle essentiel du chef de l’État dans la préservation de l’unité nationale».S’en est suivie une démonstration de la «Technique d’intervention opérationnelle rapprochée» (Tior), qui illustre, de manière très concrète, la capacité opérationnelle, le professionnalisme et la discipline tactique des forces de défense et de sécurité pour «protéger efficacement les citoyens, garantir la sécurité du personnel de défense et de sécurité» ce qui tend à «renforcer la confiance entre la population et les forces de l’ordre».
Puis, le moment le plus attendu, à savoir le défilé des différentes composantes de l’Armée nationale de développement. Il s’est agi, premièrement, de la gendarmerie nationale, garante du maintien de l’ordre public et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Le détachement a été conduit par le lieutenant-colonel Djanffar Ousseine Maecha, le commandant de groupement de Ngazidja, Azali Loukman, et le commandant de compagnie, le capitaine, Toilib Said Mougni. Elle dispose également d’une compagnie de musique, celle qui assurait d’ailleurs l’ambiance de la journée. Puis, ce fut la Force comorienne de défense (Fcd), un pilier essentiel de la souveraineté nationale chargée de défendre les frontières et d’assurer la paix et la stabilité qui a été conduite par le chef de détachement, le capitaine Mourad Ali, du commandant de la 1ère compagnie, lieutenant Ben Hachime et le commandant de la Force spéciale Kaandani, le lieutenant Er-Fedda Mohamed.
Les garde-côtes comoriens, chargées de la sécurité maritime, de la lutte contre les trafics illicites et de la protection des eaux territoriales ont défilé, avec leurs différents détachements. Ce détachement a été conduit par le commandant de la Garde-côte comorienne, le lieutenant-colonel Azad Ahamada, suivi du commandant de la base navale de Moroni, le capitaine Siradji Chamsidine, et du commandant de l’unité aérienne, le capitaine Salahoudine Mohamed et le chef des Opérations maritimes, le lieutenant Al-Hadji Attoumani.Cette année, aux côtés des différentes composantes de l’Armée nationale de développement, avait défilé des détachements militaires de la Tanzanie, de la République populaire de Chine et du Royaume du Maroc, venus célébrer le jubilé d’or comorien. La présence du détachement militaire chinois, conduit par le commandant Liu Haibin, rappelle, par ailleurs, le fait que la Chine a été l’un des premiers pays à reconnaître l’indépendance des Comores. «Depuis, des relations bilatérales se sont développées dans un contexte d’amitié et de coopération avec un soutien constant et multisectoriel de la Chine au développement des Comores», a tenu à rappeler le commandant Ahmed Saïd Ali Abdérémane, citant, entre autres réalisations chinoises, le Palais du peuple, le stade omnisport de Maluzini, l’hôpital de Bambao Mtsanga à Ndzuani.
«Avec le Maroc, les Comores ont, depuis des décennies, entretenu d’excellentes relations d’amitié et de coopération dans des domaines diverses et variées notamment dans la formation des cadres civils et militaires. De nombreux officiers comoriens, dont le chef de l’Etat, sont issus de la prestigieuse académie royale militaire», rappelle le commandant Ahmed.Avec la Tanzanie, les Comores partagent des liens, culturels, historiques et linguistiques. Le chef militaire rappelle, en outre, «le soutient capital de la Tanzanie aux mouvements qui étaient engagés dans la lutte pour l’Indépendance. De nombreux leaders comoriens persécutés à l’époque ont pu s’installer dans ce pays.Pour ce qui est de la Police nationale, elle a défilé sous la conduite du commissaire Abylyassry Aboulaithe. En dernier lieu, on a assisté au passage des détachements de la Direction générale de la sécurité civile et des douanes comoriennes.