Le cas emblématique de ces dégâts demeure toujours celui de la route Mutsamudu-Sima, coupée au niveau de Mpuzini et fortement dégradée à Pagé. La journée de samedi a été particulièrement éprouvante pour la population de la région de l’ouest (de Bandrani jusqu’à Moya, comptant deux préfectures sur les cinq que compte l’île), avec l’effondrement total d’un pan de la corniche de Mpuzini (que la mer  avait commencé à creuser depuis quelques jours), rendant impossible le passage des véhicules.

Un pick-up de Comores Télécom, qui avait tenté la traversée, s’y était d’ailleurs engouffré pendant plusieurs heures. Il a été retiré de là à l’aide d’un camion-grue, tandis que le fossé lui-même a été rempli de terre de pierres à l’aide d‘engins de terrassement.    

Depuis le dimanche donc, le passage pour les voitures est redevenu possible, bien que toujours difficile. Notons que la veille, pour se rendre à Mutsamudu ou bien pour effectuer le voyage retour, l’on devait alors payer un premier trajet, puis traverser le fossé (ou bien longer la côte, à marée basse) avec ses colis, ensuite prendre un deuxième taxi.

Moustadroine Abdou, le vice-président en charge du ministère de l’Aménagement du territoire, a d’ailleurs fait l’expérience de cette traversée périlleuse, le samedi en milieu de journée.