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Délinquance et conflits inter-villageois I La gouverneure de Ngazidja rencontre élus locaux et acteurs de la société civile

Délinquance et conflits inter-villageois I La gouverneure de Ngazidja rencontre élus locaux et acteurs de la société civile

Société | -

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La rencontre qui a vu la participation de la gouverneure de Ngazidja et de son directeur de cabinet, du président de l’association des jeunes leaders pour la paix, de l’association des maires, du muftorat, de la gendarmerie nationale et des secrétaires généraux des communes, avait pour but d’échanger sur les mesures à prendre pour promouvoir la paix dans les localités victimes de violences inter-villageoises, dans les stades, les écoles, les plages et les autres lieux publics (…).

 

Une réunion d’échanges a été organisée hier, mardi 16 août, au palais de Mdrodju entre la gouverneure de Ngazidja, Mhoudine Sitti-Farouata et des élus locaux, des leaders d’opinions et divers acteurs de la société civile. La rencontre fait suite à la recrudescence des actes de violence, constatée ces derniers temps dans plusieurs localités. Nul doute que cela intervient suite aux évènements passés la semaine dernière dans la région de Dimani. «La paix n’a pas de prix et qu’elle est indispensable dans notre pays. Vous n’êtes pas sans savoir que loin de nos frontières des gens vivent dans la peur et l’inquiétude à cause des agressions, des vols et des assassinats qui les guettent au quotidien. La paix est la seule richesse qui fait la fierté de notre archipel», a souligné la gouverneure de Ngazidja.


Mhoudine Sitti-Farouata ajoutera qu’elle se donnera corps et âme pour promouvoir la paix et la sécurité. «Nous devons identifier et mettre en lumière les causes des problèmes et pour cela, nous allons intégrer le service en charge des affaires foncières et domaniales, les fédérations nationales des sports et la ligue de football de Ngazidja pour répertorier et analyser tous les problèmes pour que nous puissions dégager et mettre en œuvre des solutions», a-t-elle rassuré.

Les compétences des maires

De son côté, le président de l’association des jeunes leaders pour la paix, de Ngazidja, Ansum Soulé, a annoncé des formations sur la paix dans les différentes localités, avec l’aide de l’association des maires de Ngazidja. «Après une discussion avec les maires le 8 août, nous nous sommes rendus compte que nous n’avons pas des points focux dans les villages victimes des problèmes inter-villageois. Et, c’est dans ce sens que nous allons organiser nos formations dans les différentes régions à partir du 23 août. De ce fait, j’appelle le gouvernement à bien vouloir nous épauler. J’espère que les jeunes des différents villages finiront par intégrer cette association pour apporter des remèdes aux actes de violence», espère-t-il.


Le président de l’association des maires de Ngazidja, Dini Ahamada, a exprimé sa disponibilité à accompagner les associations dans la limite des compétences dévolues aux maires. «Vous avez toujours tendance à nous pointer du doigt, à dire que nous ne travaillons pas, sachant que nous travaillons sur la base de la loi sur la décentralisation qui nous a confié l’éducation de base, les terrains des quartiers, les manifestations des localités publiques. Mais pour agir véritablement, il faut un décret ou un arrêté d’application de certaines dispositions.Nous avons fait la demandé mais jusqu’à maintenant rien n’a été fait. Or j’estime que cela nous revient de droit, c’est ce qui va nous permettre de savoir ce qui se passe dans les différents villages. Il nous manque aussi des moyens financiers pour pouvoir gérer la municipalité (la police municipale et ce qui va avec)», a-t-il avancé.

Par Hairiat Mohamed (stagiaire)

 

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