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Délivrance de la carte de presse : Un sésame très attendu par les journalistes

Délivrance de la carte de presse : Un sésame très attendu par les journalistes

Société | -   Abdou Moustoifa

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De son coût jugé très onéreux, en passant par les avantages liés à la pièce d’identification, les questions relatives à la carte de presse sont nombreuses. A moins de deux semaines de la première session annuelle durant laquelle l’on va délivrer les premières cartes de presse, les journalistes se préparent déjà pour pouvoir être au rendez-vous.

 

La commission nationale d’attribution de la carte de presse  va ouvrir la première session annuelle le 17 juillet prochain. Durant cette période, d’une durée de trois jours, l’organisation va délivrer aux journalistes comoriens, pour la première fois, leurs  cartes de presse.

Un moment historique pour la presse nationale. Cependant,  trois jours après l’expiration de la date butoir du dépôt des dossiers, les futurs bénéficiaires se posent  de nombreuses questions.

A commencer par les avantages liés à la possession du fameux sésame. Sur ce point précis, le coordinateur de la commission a, au cours d’un entretien accordé à Al-watwan hier, voulu apporter quelques éclaircissements.

Pour Kamaldine Saindou, la mise en place de la carte de presse est un moyen d’identifier le nombre exact de personnes exerçant dans le corps. Autrement dit, une manière d’assainir et de structurer le journalisme.



Assurer le fonctionnement de la commission

Dans le même sens, il a énuméré un certain nombre d’avantages dont les détenteurs peuvent bénéficier.

 

Grâce à cette carte de presse, les organisations de presse, comme l’Ocpe, auront la possibilité de négocier des privilèges auprès des autorités pour que le journaliste reconnu puisse se sentir fier de la détenir.


Dans l’exercice du métier également, le détenteur de la carte aura un moyen sûr lui permettant d’avoir accès aux informations. Faisant allusion aux comportements infligés aux journalistes pendant les grands évènements.

 

Si un journaliste détenant la carte s’est vu refuser l’accès à un endroit quelconque ou a été victime d’un accident quelque part alors qu’il travaillait, nous pourrons donc faire quelque chose,

 

a-t-il assuré. Pour revenir sur la question des frais de dossiers jugés un peu onéreux, Kamaldine Saindou rectifiera là aussi un point essentiel. A l’en croire, le montant de 15.000 francs  demandé pour le dépôt des dossiers sert à assurer le fonctionnement de la commission, dans la mesure où celle-ci ne bénéficie d’aucun budget.

La loi  de la commission évoque deux sources de financement. Les frais des dossiers et la contribution à hauteur de  10% des frais publicitaires annuels pour les médias de service public. Mais celle-ci  n’est pas totalement entrée en vigueur.

 

C’est une structure composée par des anciens du métier, des responsables des organes de presse dévoués à travailler pour le bien du journalisme. Et ces frais nous permettront d’assurer au minimum, les activités courantes car nous n’attendons pas un salaire venant de quelque part,

 

 

a-t-il confié. Ça sera donc au journaliste ayant déjà reçu l’aval de la commission d’aller payer les frais de la carte qui sont  fixés à 5.000 francs comoriens pour s’offrir sa carte biométrique.

Pour le moment, la carte aura une validité de deux ans. Par contre, ceux qui seront recalés et ceux qui n’auront pas l’occasion de déposer leurs dossiers pour cette première vague devront attendre la prochaine session mais ils pourront, néanmoins, exercer sans contraintes.
                           

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