Depuis le début du mois de ramadhan, les vendeurs de poissons de Moroni ont été contraints de délocaliser leurs activités à Kalaweni, une décision prise conjointement par le ministère de l’Économie et de l’Intérieur, en collaboration avec la mairie de Moroni, et rendue publique le 7 mars dernier. Cependant, cette relocalisation n’a pas été sans difficultés pour les poissonniers, qui font face à divers obstacles, notamment liés aux conditions climatiques et à l’absence d’infrastructures adéquates.
Athoumani Mohamed, l’un d’eux, déplore particulièrement les conditions de travail difficiles engendrées par l’exposition prolongée au soleil et le manque de confort. «Ici, il y a beaucoup de soleil, ce qui n’est pas propice à nos activités. En outre, le manque de toilettes crée une situation désagréable», a-t-il déclaré.
L’emplacement actuel
Selon lui, il y a une nette différence par rapport à leurs anciens emplacements à Volo-volo et au petit marché du centre de la capitale.
Kamardine Hadhrami, un autre vendeur, a également exprimé son mécontentement quant à l’emplacement actuel. «Tout est compliqué, c’est un endroit inadapté pour nos activités.
Le soleil représente une contrainte majeure car il peut altérer la qualité des poissons avant leur préparation», a-t-il expliqué. Selon lui, cette situation n’est pas non plus avantageuse pour les clients, qui doivent désormais parcourir la distance entre Volo-volo et Kalaweni pour acheter différents produits alimentaires, ce qui représente un inconvénient considérable.
Malgré ces difficultés, les activités sur le marché de Volo-volo semblent se dérouler normalement, bien que moins animées qu’à l’accoutumée. La circulation des clients reste fluide et les vendeurs d’autres produits alimentaires parviennent à exercer leurs activités sans encombre.
Les vendeurs de poissons restent quant à eux dans l’attente d’améliorations futures. Ils espèrent que les autorités «prendront des mesures pour résoudre les problèmes rencontrés à Kalaweni et garantir des conditions de travail plus favorables» pour leur profession.
Par Nakib Issa