Le ministre de l’Énergie, Aboubacar Saïd Anli, et le secrétaire général du gouvernement, Nour El-Fath Azali, ont rencontré la presse hier, mercredi 23 octobre, à la présidence suite à la démission du directeur général de la Société Nationale de l’Électricité (Sonelec). Les conférenciers ont d’abord salué la décision du désormais ex-directeur de la Sonelec, reconnaissant la nécessité d’un renouveau pour l’entreprise.
Le ministre de l’Énergie a évoqué le «courage» qu’il a fallu pour prendre cette décision, bien qu’il ait exprimé des doutes quant à son timing. «Certes, il était sous pression. Mais si j’avais été consulté préalablement sur sa démission, j’aurais dit que ce n’était pas le moment opportun. Nous sommes sur une trajectoire ascendante dans le secteur de l’énergie et nous avons atteint notre vitesse de croisière pour le développement du secteur », a-t-il commenté.
Une capacité de 27 mégawatts fin 2027
En ce qui concerne la gestion de la société d’État, le ministre de l’Énergie a rappelé l’importance de l’énergie dans la réalisation du Plan Comores émergent (Pce). Il a annoncé une prochaine nomination du directeur général suite à un appel à candidatures, avec la désignation d’un directeur par intérim en attendant la conclusion du processus. «Le directeur par intérim ne supervisera pas les travaux en cours de révision, un comité de suivi étant chargé de cette tâche. Le chef de l’État insiste sur l’ouverture des candidatures afin de sélectionner le meilleur candidat pour mener à bien les missions à la tête de la Sonelec », a insisté le ministre.
Quant aux perspectives du secteur, le secrétaire général du gouvernement, Nour El-Fath Azali, a souligné les initiatives du chef de l’État visant à assurer la stabilité énergétique en mobilisant d’importants fonds depuis 2016. Il a affirmé que l’appel à candidatures sera généralisé pour relever les défis nationaux. Il a reconnu les problèmes actuels du secteur tout en exprimant son optimisme quant à une stabilité énergétique future. Il a précisé que la demande actuelle en énergie est de 35 Mw alors que le gouvernement vise à produire 27 mégawatts crêtes d’ici fin 2025. «Récemment, nous avons discuté avec les autorités d’Abu Dhabi pour un projet de 20 Mwc, incluant 6 Mwc pour la construction d’une centrale solaire à Wachili, 6 Mwc pour celle de Fumbuni, ainsi que les mégawatts crêtes de la centrale de Mitsamihuli », a-t-il affirmé.
Il a souligné que l’orientation vers les énergies vertes, devrait contribuer à réduire le coût élevé du gasoil, le vol de celui-ci et la pollution, en visant à atteindre 27 Mwc d’ici fin 2025. Concernant les achats récurrents de groupes électrogènes ne répondant pas aux spécifications recommandées, le secrétaire général du gouvernement a assuré que des leçons ont été tirées et que le gouvernement prévoit d’acquérir des équipements adaptés à l’avenir, malgré les urgences passées. «L’énergie thermique reste nécessaire en complément du solaire. Bien que nous n’ayons pas eu le temps de commander les équipements recommandés en raison de l’urgence, le gouvernement prévoit l’acquisition de groupes adaptés à notre contexte dans le futur », a-t-il promis, tout en annonçant la mobilisation de fonds substantiels pour le développement de l’énergie géothermique.
