La direction de l’Agence nationale du hadj et de la oumra (Anho) a convié hier, mercredi 22 juin, au foyer de femmes de Moroni, tous les candidats au pèlerinage 2022 à la traditionnelle prière d’avant départ. La cérémonie a vu la présence de plusieurs membres du gouvernement, mais également d’autres hautes personnalités, notamment l’ambassadeur d’Arabie Saoudite aux Comores.
Prier pour le pays
A l’occasion, le président de la République a remercié les autorités saoudiennes “pour les efforts fournis au sujet de l’augmentation du quota accordé à l’Union des Comores”. Azali Assoumani demande aux pèlerins comoriens à prier pour le pays. Le chef de l’Etat a en outre profité pour rappeler aux Comoriens que le hadj est obligatoire pour tous les musulmans capables de l’accomplir. “Alors, il faut prioriser le cinquième pilier avant toutes choses. On doit faire le pèlerinage avant de faire par exemple du tourisme, de partir en vacance dans un pays étranger, entre autres”, a-t-il déclaré, s’adressant indirectement aux personnes qui ont les moyens et qui font par exemple le grand mariage avant d’accomplir le cinquième pilier de l’islam. Le président Azali fait bien sûr allusion aux mesures de cette année qui ont limité l’âge à 65 ans. “C’est vrai cette décision est motivée par la Covid, mais que peut-être dans l’avenir, la notion de l’âge sera pris en compte”, a-t-il souligné.
A son tour, le mufti de la République, Aboubacar Saïd Abdillah, a prié pour un meilleur pèlerinage. “Multipliez les prières et les swalats, car deux raqa’ats accomplis dans la mosquée d’Al-haram équivalent à 100.000 swalats faits ailleurs. Et une swalat faite à la mosquée du prophète à Médine équivaut à 1.000 swalats accomplis ailleurs. Alors, profitez de ces endroits benis pour prier davantage pour vous et pour le pays”, a sollicité le grand mufti, demandant, comme le président, aux pèlerins de prier pour le pays et la population.
Pour sa part, le directeur général de l’Anho, Abdoulfatah Saïd Mohamed, a saisi l’occasion pour dresser un bref bilan des 6 ans passés à la tête de l’agence du hadj, pendant lesquels il a eu à organiser quatre éditions de pèlerinage avec succès. Il évoquera également les efforts consentis par le président de la République et son gouvernement pour accompagner les Comoriens à accomplir le cinquième pilier de l’islam. “Depuis 2016, le gouvernement a jugé nécessaire de gérer lui-même le hadj pour résoudre les problèmes au cas où il y en aurait”, a-t-il expliqué avant de parler du souci relatif au quota qui a eu lieu cette année.
“Cette année, on a eu le problème du quota comme tous les pays, car avec la Covid-19, les autorités saoudiennes ont reduit le nombre des pèlerins du monde entier à 1 million. Ainsi, au lieu des 850 pèlerins habituels, on nous a accordés 385 seulement. Mais le gouvernement a multiplié les demandes pour augmenter ce chiffre. Et il a eu gain de cause car les autorités saoudiennes ont revu leur décision et accordé un rajout de 192 pèlerins. Les Comores enverront au total 577 pèlerins”, a-t-il démontré.
Aux pèlerins et aux responsables des agences de voyage, Abdoulfatah Saïd Mohamed a appelé à plus de responsabilité.
Il appellera les pèlerins à revoir leurs comportements et aux agences de surveiller et accompagner leurs pèlerins. “Réduisez vos colis au maximum, voyagez avec moins de bagages et réservez vos achats au retour. Comme nous avons un nombre réduit cette année, on n’a pas pu prendre un hôtel pour nous tous comme les dernières années. A Médine et à la Mecque, nous serons logés dans deux hôtels proches”, a-t-il précisé, appelant les pèlerins à faire preuve de compréhension.Pour rappel, les pèlerins quitteront Moroni ce jeudi à 2h du matin et ce vendredi à 10h du matin. 190 devront partir ce matin à 2h du matin et le reste partira demain vendredi, selon Abdoulfatah Saïd Mohamed.
