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Dépistage de masse-Hamadi Idarousse I «Les opérations débuteront à la troisième décade de ce mois de mars…»

Dépistage de masse-Hamadi Idarousse I «Les opérations débuteront à la troisième décade de ce mois de mars…»

Société | -

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Nommé par le président de la République pour coordonner la riposte contre la Covid-19, le secrétaire général du gouvernement Hamadi Idarousse livre dans cet entretien exclusif à Al-watwan Presse Edition ses premières impressions et ses priorités. La question de la vaccination a été aussi abordée tout comme celle des avancements des agents de la Fonction publique.

 

Vous venez d’être nommé par le chef de l’Etat, à la tête de la Coordination nationale contre la Covid-19, quel est votre sentiment ?
En tant que secrétaire général du gouvernement, je suis un commis de l’Etat, je n’ai pas de sentiment à manifester, je dois obéir.

Comment alors concilier les deux fonctions ?
Les deux fonctions ne sont pas antinomiques, mais plutôt complémentaires. En effet, la fonction de coordinateur de l’action gouvernementale ne se limite pas à l’ordinaire mais peut s’étendre également à l’exceptionnel.

Quelles sont alors vos priorités ?
Les priorités sont plutôt fixées par le chef de l’Etat à travers le haut comité interministériel que lui-même préside. Il faut bien le rappeler, depuis l’apparition du premier cas de la covid-19 dans notre pays, le chef de l’Etat a fait de la lutte contre la covid-19 une affaire personnelle. Le coordonnateur, lui, met en œuvre les orientations du président. Mais depuis ma nomination et la mise en place de toute l’équipe de la coordination, on a soumis pour validation par le comité interministériel, une feuille de route pour la période de février-juillet 2021. De celle-ci, il en est ressorti deux priorités ou urgences, à savoir la vaccination et le dépistage de masse de la population. Je répète encore qu’il s’agit là des priorités.

Et comment évoluent les préparatifs de ces deux dispositifs ?
Le responsable scientifique et le responsable de la surveillance de la maladie au sein de la coordination sont déjà à pied d’œuvre et les préparatifs vont bon train. Très prochainement le programme national de vaccination contre la Covid-19 et la déconcentration des sites de dépistage massif seront effectifs sur le plan national.

Pouvez-vous être assez explicite ?
Le reste de ce mois de mars sera consacré à la réception d’une partie des vaccins ainsi qu’à la préparation de la micro-planification pour le démarrage de la vaccination prévu au début du mois prochain, inch’Allah. S’agissant du dépistage massif, les opérations débuteront à la troisième décade de ce mois de mars, c’est à dire dans une semaine.

Et entre temps ?
Entre temps, la communication sera développée pour une sensibilisation accrue de la population et des campagnes de désinfection seront également lancées dès la semaine du 15 mars, dans les sites principaux de prise en charge des malades, à savoir Samba Nkuni ; Bambao Mtsanga ; Fomboni, mais également les marchés principaux des capitales ainsi que les zones de forte prévalence.

Comment allez-vous accéder aux vaccins ?
La République populaire de Chine a d’ores-et-déjà offert cent mille doses de vaccins et j’en profite pour louer l’initiative et remercier la Chine pour ce geste amicale mais surtout humanitaire. D’autres partenaires bi et multilatéraux (France, Inde, Afrique du Sud, Ua, Banque mondiale, Covax...) apporteront leur soutien de manière conséquente. Ce qui nous permettra d’assurer une planification continue des opérations de vaccination.

Craignez-vous une troisième vague de la pandémie ?
En tout cas, la vigilance doit être de mise car tout est possible et c’est pourquoi le chef de l’Etat met l’accent de façon stratégique sur les actions de prévention. Ainsi, toutes les hypothèses sont prises en compte dans notre démarche de planification.

Que répondez-vous aux détracteurs qui estiment que les actions du chef de l’Etat sur la Covid-19 sont insuffisantes ?
Je les assimile à des naufragés qui, au moment de leur drame, perdent la conscience et la rationalité. Et c’est vraiment dommage que le déni soit érigé, en ces temps, en mode de pensée. C’est un signe de carence intellectuelle énorme dans le pays.

Autre sujet, le gouvernement vient de procéder à un avancement généralisé des agents de l’Etat, quelle est votre appréciation ?
En tout cas sans prétention aucune, l’histoire retiendra que le président Azali Assoumani a toujours été, si ce n’est l’unique chef d’Etat qui a toujours fait des conditions de vie de la population, un de ces leitmotivs.On s’en souviendra qu’il n’est pas à sa première décision de valorisation des indices des agents de l’Etat et qu’il a entrepris de nombreuses initiatives similaires, entre autres : la valorisation des pensions des retraités, la régularité des salaires, la réduction des prix des produits de première nécessité (riz, essence, pétrole, gazoil...), la facilitation des inscriptions à l’Université. On notera également la valorisation des indices salariaux de certaines fonctions politiques telles que : les conseillers des ministres, les secrétaires généraux des ministères etc..., la signature de statuts constituant des corps professionnels et j’en passe. J’aimerai bien qu’on en parle pour ces prédécesseurs.

M.Mbaé

 

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