Depuis plusieurs semaines, les vendeurs ont été déplacés des abords immédiats de l’hôpital. Après avoir obtenu l’autorisation de s’y installer il y a quelques mois, la municipalité aurait constaté une dégradation de l’espace et, en accord avec le personnel de l’hôpital, a décidé de les faire partir. «Le personnel de l’hôpital nous avait déjà sollicités il y a un moment pour trouver une solution aux nuisances aux abords de l’établissement. Ils ont mentionné que les patients ne supportaient pas le bruit, les disputes entre vendeurs, et les annonces au micro. Malheureusement, à l’époque, nous n’avions pas les moyens de les soutenir», a déclaré Nadjim Kalfane, chargé de communication à la mairie de Moroni.
Ce dernier ajoute que, grâce au soutien du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité nationale, et à travers un dialogue avec les parties concernées, une entente a été trouvée. «Il s’agit d’une décision nationale impliquant toutes les communes des trois îles pour améliorer la circulation au sein des capitales. Pour rendre les conditions d’hygiène et de salubrité meilleures, fortement dégradées par les déchets laissés par les vendeurs, nous avons entrepris leur déplacement. », a-t-il affirmé. Nadjim Kalfane rappelle que l’accord concernait la mairie et l’hôpital El Maarouf, non les vendeurs eux-mêmes.
«Nous avons essayé de leur permettre de rester, mais ils ont dépassé les limites, en installant même des étals de poissons et des oignons, ce qui a entraîné la rupture de l’accord», a-t-il expliqué. Il invite par ailleurs les vendeurs souhaitant obtenir un emplacement à prendre contact avec la mairie pour trouver un arrangement. «Nous avons des places à leur proposer, mais ceux qui ne respectent pas les règles doivent régulariser leur situation pour pouvoir exercer normalement », a-t-il précisé.
De son côté, Assoumany Aboudou, directeur général de l’hôpital El-maarouf, a souligné l’inquiétude des patients face à cette situation. «À ma prise de fonction, j’ai constaté beaucoup de crainte chez les patients. J’ai donc décidé de soutenir le personnel dans la recherche d’une solution. Tout d’abord, nous avons fermé l’accès de Dubaï en publiant une note d’information, puis nous avons travaillé avec la mairie pour traiter le problème. Même si cela a pu déranger certains, nous ne reviendrons pas en arrière», a-t-il assuré.
Il regrette également que les piétons soient contraints de marcher sur la route, craignant l’occupation des trottoirs par les vendeurs. Al-watwan a tenté de recueillir des réactions auprès de quelques-uns des vendeurs concernés par cette mesure de délocalisation, sans succès.