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Détection de jeunes talents I Le directeur de Cosporma met en garde les joueurs déserteurs

Détection de jeunes talents I Le directeur de Cosporma met en garde les joueurs déserteurs

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Houssalam Houdjati, directeur de Cosporma, a lancé un ultimatum aux jeunes joueurs ayant déserté les essais. Faute de retour dans les plus brefs délais, il promet de saisir la justice dans la mesure où aucun d’eux n’a respecté les engagements.

 

Suite à un stage de détection de talents organisé en Avril dernier aux Comores par l’agence de conseil et de management sportif Cosporma, quatre jeunes joueurs ont réussi le stage et se sont envolés vers la France pour des tests dans le centre de formation du Havre Ac.

Ali Mmadi Ali (défenseur d’Atomic Ngome de Ntsudjini), Nassurdine Idari (attaquant de l’Us Zilimadjou), Abdou Soimadou (milieu offensif du Fc Mlaouni) et Moudhoiffar Ali Mze (Milieu, Étoile des Comores) avaient passé avec brio le stage de détection organisé à Mitsamiouli sous la supervision Charafedine Benkerbich, recruteur du Havre Ac et de Harry Varley, recruteur de La Gantoise de Belgique.

Non-respect des engagements

Arrivés sur le sol français en fin du mois d’aout, les quatre joueurs ont pris la poudre d’escampette avant même d’avoir eu le temps de finir leurs tests au sein du centre de formation du club de football normand. Le directeur de l’agence Cosporma, Houssalam Houdjati a tenu à leur envoyer un message d’avertissement.

« Pour la dernière fois, je lance un avertissement auprès de ces jeunes ainsi qu’auprès de leurs familles respectives. Celles-ci doivent les convaincre de retourner au centre pour qu’on puisse terminer les tests qui ont été entamés. A l’issue de ces tests, ces jeunes se verront remettre leurs propositions de contrat et seront régularisés afin de ne pas vivre clandestinement sur le sol français », a-t-il expliqué.


Dans le cas contraire, le directeur de l’agence a fait savoir qu’il serait dans l’obligation de déposer une plainte contre ces jeunes pour non-respect des engagements auprès du club qui les a invités à aller passer ces tests.

Houssalam Houdjati devait souligner qu’une fois la plainte déposée, leurs photos seront affichées partout étant donné qu’avant l’obtention des visas, l’ambassade de France a pris les empreintes des quatre joueurs. «Cela signifie que ces jeunes ne pourront jamais vivre en règle en France car même s’ils devaient passer par une procédure de mariage dans l’espoir d’obtenir un titre de séjour, cela ne fonctionnera pas», a-t-il prévenu.


Quelques heures après l’information dévoilée, les avis divergent. Certains estiment que les joueurs ont fait le bon choix pendant que d’autres pensent que ces jeunes prometteurs ont gâché leurs chance de devenir des joueurs professionnels dans les années à venir. Selon des sources concordantes, les tests étaient globalement bons.

Les conditions du voyage

D’ailleurs deux joueurs devaient rencontrer en début de semaine la direction d’un club pour des pourparlers tandis que les deux autres devaient passer d’autres tests pour confirmation. « L’agence Cosporma avait également l’idée de tout faire pour que ces jeunes puissent intégrer d’autres équipes en France si par hasard ils venaient à échouer au test du Havre », a indiqué un journaliste sportif.


Certains se demandent ce qui s’est réellement passé. Et la réponse pourrait se trouver sur les conditions du voyage. Selon plusieurs sources, «chaque joueur devait débourser la somme de 3 millions de francs en plus des frais de billet de voyage», selon des informations difficiles à confirmer.

Contacté, le père de l’un de ces jeunes a expliqué que ni lui ni sa famille aux Comores n’a déboursé cette somme. « Mon fils ne m’a jamais parlé de cette somme mais je sais qu’il a des frères et des oncles en France. Je ne sais pas s’il leur en a parlé et je ne sais pas si ce sont eux qui se sont chargés de sortir cette somme », a-t-il fait savoir.


Toujours selon le père, sous couvert d’anonymat, il a perdu tout contact avec son fils depuis quelques jours. « Lorsqu’il est arrivé en France, on échangeait souvent au téléphone. Il me disait que lui et les trois autres étaient logés dans une maison où se trouvait une femme qui s’occupait de la cuisine. Des gens venaient souvent les récupérer pour aller aux entrainements », a-t-il témoigné.

Et d’ajouter : «Mon fils m’a dit qu’un jour, l’un des responsables de l’agence est venu leur dire que les tests étaient concluants et qu’ils devaient tous rentrer aux Comores afin d’aller organiser un second voyage. Mais cette fois-ci avec un visa de long séjour. Mon fils a demandé que tout cela soit mentionné sur papiers mais a essuyé un refus catégorique. Je suppose que c’est ce qui a fait qu’ils ont pris la décision de s’enfuir».

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