Après les communes de Nguwengwe à Ngazidja, et Jimlime au nord de Ndzuani, c’est autour de la commune de Moya au sud de l’île, de lancer les travaux d’élaboration de leur plan de développement communal, couvrant les cinq prochaines années. Ces travaux techniques, regroupant différentes personnalités issues des six localités composant cette commune, ont pour objectif de cadrer les besoins des populations, de manière à ce qu’ils s’inscrivent dans les Objectifs de développement durable (Odd).
Lors de la cérémonie de lancement, tenue à la mairie de Moya, le maire a salué les initiateurs du projet (l’Organisation internationale de la francophonie et l’Union européenne) pour leur engagement à cerner les besoins urgents des communautés et à y apporter des réponses.
De son côté, l’assistant international de l’Oif, Kouraichi Saïd Hassani, a indiqué que la rencontre d’hier, intitulée « Appui à la gouvernance du développement durable des communautés locales par le renforcement des capacités de planification territoriale, d’agriculture et de pêche durables ainsi que de résilience climatique en Union des Comores», vise à renforcer les capacités des communautés locales en matière de développement durable. Elle entend ainsi favoriser la sécurité alimentaire et l’adaptation au changement climatique, en cohérence avec le Pacte vert et bleu (Pvb) et les schémas d’aménagement du territoire (Sat) des îles bénéficiaires.
A son tour, le représentant de l’Union européenne à cet évènement, Aliloifa Mohamed, a expliqué que ce processus intègre également les dimensions environnementales et de genre, piliers indispensables pour un développement véritablement inclusif et durable avec comme ultime objectif d’établir une politique de développement qui prend en compte les aspirations de l’ensemble de la société, en accordant une attention spéciale aux besoins et aux attentes des femmes et des jeunes.
Valoriser les ressources naturelles locales
Parallèlement, le projet vise à renforcer le rôle de la société civile et des organisations professionnelles dans la région de Moya, afin de valoriser les ressources naturelles locales et de prévenir les risques liés au climat. Le chef du village de Maweni ya Kangani, localité située à près de deux kilomètres de Moya et difficile d’accès, a exprimé l’espoir que cet atelier portera ses fruits et profitera à ses concitoyens.
«Dans notre localité, nous vivons encore comme à l’époque de nos aïeux. Nous n’avons pas de route. Nous sommes contraints de transporter, sur nos têtes, des sacs de riz et des cartons de poulet jusqu’à nos foyers. Pour soigner nos malades, nous les portons sur nos épaules jusqu’à Moya», a-t-il témoigné. Il a souhaité que les besoins exprimés soient pris au sérieux par les initiateurs du projet, en particulier l’Organisation internationale de la francophonie et l’Union européenne, car «nous sommes dans le besoin».
