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Développement de l’aviculture I Rouchedi Affane demande une baisse des taxe appliquées à la provende

Développement de l’aviculture I Rouchedi Affane demande une baisse des taxe appliquées à la provende

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Avec un poulailler qui fonctionne aux trois quarts, Rouchedi Affane produit 2000 œufs par jour. Jusque-là, son affaire semble bien aller. Il évoquera toutefois les problèmes liés à l’acquisition de la provende, et regrettera le fait que le pourcentage d’exonération annoncée par le gouvernement se fait toujours attendre.

 

Le patron d’un poulailler, Rouchedi Affane, sis à Nyumadzaha dans la région de Bambao, demande une réduction du taux d’exonération de la provende pour pouvoir développer son activité, réduire les importations d’œufs, permettre aux Comoriens de manger des produits frais. L’homme s’est lancé dans l’élevage de poulets de ponte pour, dit-il, aider le pays à réduire ses importations d’œufs.


Rencontré dans sa ferme, le patron a expliqué que ses poules pondeuses sont capables de lui fournir environ 2000 œufs par jour. Et de poursuivre que cela dépend normalement de ce qu’elles mangent. «La poule, plus elle mange à ses heures, plus, elle pond régulièrement», a-t-il soutenu, indiquant qu’ici, le plus grand problème rencontré est l’acquisition de la provende. Il regrettera tout d’abord le fait que ce qui l’a fait revenir au pays est le fait que le gouvernement avait décidé d’exonérer les taxes de la provende. «Cependant, cela n’a pas duré», s’est-il plaint, expliquant qu’»au début, les autorités avaient respecté ce qu’elles avaient dit. On avait une réduction de 1% et ce n’était pas peu. Quelques temps après, l’exonération est passée de 1% à 1,5% puis à 2,5%. Là, c’était trop et j’ai été choqué du fait qu’il nous ait trahi comme la profonde», témoigne toujours Rouchedi Affane, qui ajoute toutefois que «peu de temps après, ils nous ont dit que pour la provende provenant de l’Europe, on devait payer un autre pourcentage, tout en greffant parallèlement des taxes.

Un investissement de 80 millions de francs

Toujours selon Rouchedi Affance, le principal problème qui impacte l’aviculture dans le pays n’est autre que l’acquisition de la provende.Lui, par exemple, dit avoir la chance d’acheter le conteneur d’aliments à 7 millions de francs comoriens à l’extérieur. Alors qu’au pays, la tonne se vend à 500.000 francs. «Un prix pas des très abordable pour surtout les jeunes qui viennent de débuter dans le secteur», devait-il formuler, précisant que s’il lui arrive à tenir le coup, c’est parce que ce n’est pas la première fois qu’il investit dans l’élevage. Après son retour de France où il s’est rendu après l’obtention de son baccalauréat où il a effectué des études vétérinaires, Rouchedi Affane avait monté une ferme à Ndzuani plus précisément à Domoni. Là-bas, il y avait des poules pondeuses, des volailles, des boucs, des bovins et des caprins. Mais pendant la crise séparatiste, des voyous s’y seraient introduits et ont tout saccagé.


Pris de peur, le jeune entrepreneur, à l’époque décida de se rendre à Mayotte où il s’est lancé dans l’élevage des canards et l’exploitation des lapins. Quelques temps après, il eut un financement pour un abattoir. Mais à peine commencé, les autorités locales le lui ont interdit. Encore une fois, le vétérinaire de formation qui avait décidé de vivre de sa passion et des études qu’il a faites s’est retrouvé contraint de tout abandonner.Aujourd’hui, pour son poulailler financé à hauteur de 80 millions de francs comoriens, Rouchedi Affane s’estime heureux du fait qu’il n’a pas eu à faire un prêt bancaire. Il vend le plateau d’œufs à 3000 francs malgré, selon lui, le coût de l’alimentation des poules.Il a à l’occasion exhorté le gouvernement à revoir un peu à la baisse le pourcentage, de réduire les taxes douanières car cela pourrait lui permettre de vendre à environ 2500 francs le plateau d’œufs produits au pays.

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