Les responsables du Projet d’appui au développement des filières d’exportation et au développement rural (Afidev) ont lancé, depuis le 3 octobre à la Ccia de Ndzuani, la procédure d’appel à projets visant à octroyer des financements aux acteurs impliqués dans la chaîne de production, de transformation, de conditionnement et d’exportation des produits de rente : la vanille, de l’ylang-ylang et du girofle. Il s’agit dans cette première phase d’appel à candidatures, selon l’Afidev, de sélectionner «50 entreprises et coopératives» opérant dans le conditionnement, la transformation et l’exportation des produits des filières vanille, ylang-ylang et girofle. L’appel à projets prendra fin en décembre 2022, d’après les responsables de l’Afidev. «Les demandeurs peuvent se renseigner auprès de la chambre de commerce de Ndzuani ou à l’antenne de l’Anpi», a-t-on expliqué.
Charmila Mohamed Anoir, coordinatrice nationale du projet Afidev, a fait savoir que la campagne de sensibilisation et de communication de l’appel à projet concerne le conditionnement des filières d’exportation. «Nous sommes là pendant trois jours. Nous avons formé trois points focaux qui vont rester pour faire le suivi», précisant deux catégories de candidatures et de bénéficiaires possibles. «Nous avons les grandes entreprises et les grandes coopératives. Ils peuvent bénéficier d’un montant d’une valeur de 30 000 à 200 000 euros. La deuxième catégorie concerne les microentreprises et les petites coopératives qui peuvent bénéficier entre 5 000 à 30.000 euros», dit-elle.Une autre campagne est prévue, selon la coordinatrice au mois de novembre pour trois jours supplémentaires.Sourette Ahmed Abdallah, secrétaire général de la coopérative d’Ylang-ylang ya Kweli Ndzuani que nous avons rencontré à la Ccia s’est réjoui des avancées du projet Afidev.
«Ce projet est piloté par l’Afd depuis 2019. Nous allons proposer nos projets. Un projet est un projet. Il n’est ni bon ni mauvais. Nous attendons si l’administration contractante du projet est sérieuse ou non. Nous verrons bientôt cela», dit-il.L’opérateur n’a pas manqué de soulever les tracasseries administratives, la paperasse et les nombreuses questions qui ne sont pas, selon lui, adaptées à l’environnement économique du pays et à la culture des affaires aux Comores.«Il est toujours difficile de ficeler un projet. J’ai vu des questions qui sont difficiles à répondre au vu de notre manière de travailler ici et de la taille de l’économie du pays», martèle-t-il. Le projet Afidev a été porté par le gouvernement comorien et financé par l’Agence française de développement dans le cadre du Plan de développement France-Comores (Pdfc).
Par Ahmed Zaidou (Stagiaire)