Un vent d’innovation souffle sur la scène technologique comorienne. Le jeune informaticien Mohamed Irsoid vient de lancer Ankiba, une application mobile de gestion des finances personnelles qui se distingue par sa simplicité d’usage et son fonctionnement hors ligne. Son objectif : aider les utilisateurs à mieux contrôler leurs dépenses, planifier leurs objectifs d’épargne et automatiser la gestion de leurs charges mensuelles, sans dépendre d’une connexion internet. «Le nom Ankiba signifie finance [économie, plus précisément]. Je l’ai choisi parce qu’il traduit parfaitement l’essence de l’application : aider les utilisateurs à mieux gérer leurs finances, leurs objectifs d’épargne et leurs dépenses quotidiennes. C’est un mot simple qui relie la technologie à notre culture », explique-t-il. Accessible sur Playstore, Ankiba propose une interface fluide et intuitive. Elle permet de suivre les transactions, d’enregistrer les revenus, de planifier les dépenses fixes ou occasionnelles, et de visualiser l’évolution du budget. Parmi ses atouts majeurs, la personnalisation : les utilisateurs peuvent librement ajouter, modifier ou supprimer leurs charges selon leurs besoins.
Mais ce qui fait surtout la singularité d’Ankiba, c’est son fonctionnement entièrement hors ligne. Contrairement à la plupart des applications étrangères, souvent complexes et dépendantes d’Internet, Ankiba mise sur une sécurité native intégrée au téléphone de l’utilisateur. «Si le téléphone est protégé par un code Pin, un mot de passe ou une empreinte digitale, Ankiba utilisera ce même système d’authentification. Aucune donnée n’est transmise ni stockée sur Internet. Tout reste chiffré localement, pour garantir ainsi un contrôle total à l’utilisateur », détaille Mohamed Irsoid.
Pour le jeune informaticien, cette application n’est pas seulement un outil financier, mais aussi un symbole d’autonomie et de confiance dans le savoir-faire local. « Je veux montrer qu’ici aussi, il y a des jeunes capables de créer des solutions utiles et innovantes. Nous n’avons pas besoin d’attendre que tout vienne de l’extérieur. Ce qui manque souvent, c’est le financement, le soutien et l’accompagnement», confie l’informaticien.Les premiers retours des utilisateurs sont encourageants. Beaucoup saluent une application simple, motivante et surtout adaptée à la réalité économique comorienne. Une réussite qui pousse son concepteur à poursuivre sur la même voie. «C’est une grande satisfaction pour moi. J’espère continuer à améliorer Ankiba et à développer d’autres outils utiles pour notre société», prévient-il.
