logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Développement économique I Dahari s’emploi pour la gestion durable de la forêt du massif de la Grille

Développement économique I Dahari s’emploi pour la gestion durable de la forêt du massif de la Grille

Société | -

image article une
En fonction de ses ressources financières, Dahari étend ses activités à Ngazidja autour du massif de la Grille. Le bilan de l’année 2024 a permis l’Ong Komori ya leo na meso de mener à bien l’ensemble de ses programmes liés à la conservation de la biodiversité maritime et terrestre et le développement agricole.

 

Le bilan financier de Dahari pour l’année écoulée présente une nette progression par rapport à 2023, selon le rapport annuel 2024 de l’Ong comorienne. Le document, publié fin avril dernier, fait état d’une mobilisation auprès des partenaires d’un total de 929.210 €, soit 66.610 € de plus par rapport à l’année précédente. En matière de dépenses, ce sont 828.140 € investis aux différentes activités et fonctionnement de l’Ong. Des chiffres révélant une baisse des charges de l’ordre de 27.044 €, étant entendu que les dépenses avaient atteint la somme de 855.184 € en 2023. D’après le rapport annuel, 86% de ces fonds proviennent de différentes fondations, pendant que 17% émanent des fonds publics, 15% des partenaires et 2% de fonds propres. La forte proportion a été investie dans les programmes de Dahari, soit 64% des dépenses totales.

La nouvelle stratégie marine 2025-2030

En effet, 50% des fonds consacrés aux programmes ont été affectés au Programme marin. La nouvelle stratégie marine 2025-2030 de Dahari a été élaborée en 2024. Afin de restaurer les récifs des Comores, cette stratégie va se concentrer sur la mise en place de réserves permanentes gérées par les pêcheurs/euses, en s’appuyant sur la réussite de la première réserve créée en 2021 à Vassy, actuellement en cours d’agrandissement, d’après le rapport. Trois autres réserves vont être mises en place à Kowe, Maweni et Moya. En outre, les activités de séchage et de fumage des poissons, ainsi que l’utilisation du congélateur solaire, ont permis de générer des bénéfices que les associations ont réinvesti dans des projets communautaires. En termes de chiffres, le programme marin compte 425 ha de récifs couverts par les interventions de l’Ong.
Le programme agroforêts a consommé 22% des fonds pour l’exécution de ses projets, notamment celui visant à renforcer la recherche paysanne sur les cultures maraîchères et vivrières. Sur le terrain, le programme de reboisement participatif a inclus la formation des agents de cinq Centres ruraux de développement économique (CRDE). Une quinzaine de techniciens ont été ainsi formés sur l’approche de reboisement participative.


Et près de 17% des fonds ont financé le programme forêts cette année jugée charnière pour le dit programme. Dahari a ainsi pu signer les premiers accords pilotes avec 30 agriculteurs/trices en conservation des forêts. Ces paysans s’engagent à mettre en jachère leurs terres dans les hauts plateaux de Ndzuani, afin de restaurer la forêt qui assure les ressources en eau et la préservation de la biodiversité endémique. En contrepartie, ils bénéficient de paiement en espèce, versés après chaque suivi de six mois réalisés sur leurs terrains. «J’ai accepté de mettre ma parcelle en jachère conformément aux accords proposés par Dahari, pour contribuer à la préservation de la forêt et des rivières, qui sont en danger à cause des coupes d’arbres. J’adresse également un message à tous les exploitants de la forêt : faites preuve de maturité et contribuez à la conservation de la forêt, car c’est notre vie qui est en jeu. Dans la région de Nyumakele, nous souffrons énormément pour obtenir de l’eau simplement parce que nous allumons de feux et abattons les arbres», témoigne Naouirou Abdou, signataire des accords de conservation des forêts et habitant d’Adda.

Une visibilité en hausse sur les réseaux sociaux

Le développement du programme de Dahari à Ngazidja se poursuit également avec pour objectif la gestion durable de la forêt du massif de la Grille au nord de l’île. 12% des fonds consacrés aux programmes sont affectés, à cet effet, à Ngazidja. Parallèlement, l’Ong y a lancé des interventions agricoles visant à apporter des bénéfices directs à la population tout en favorisant l’apprentissage par l’action. Selon, le rapport annuel de l’Ong, elle compte installer, en 2025, le programme de reboisement, et élargir les actions dans les villages de Batou, Helendje et Dimadju.Le bilan communicationnel révèle que les actions de Dahari sont de plus en visibles sur Facebook. Comparativement à 2023, la page a engrangé plus d’un millier de visites passant de 17.012 à 18.409 personnes ayant suivi cette page.Ce sont, en outre, 90 publications partagées, 966.070 personnes touchées par les publications et 32.170 interactions avec le contenu publié. Son site web a progressé aussi en nombre de vues, 14.428 pages contre 10.142 en 2023. Il a enregistré 1.224 utilisateurs supplémentaires par rapport à l’année précédente.Cependant, c’est dans les médias classiques où cette communication a peu régressé avec 9 articles de presse et 2 passages aux journaux télévisés, contre respectivement 11 et 4 en 2023.

Msa

Commentaires