Une formation sur la révision et la mise à jour de la base de données de l’East Africa Standby Force (Easf) se déroule à Moroni. Prévue pour quatre jours, cette formation de la composante civile de l’Easf a pour but d’actualiser la base des données de l’Union africaine. Durant cette période, cette mission de l’Easf va également effectuer des entretiens avec les anciens bénéficiaires des formations organisées par l’Easf. A l’issue de ces entretiens, les bénéficiaires qui y ont participés vont être introduits dans la base de données de l’organisation panafricaine. Selon le point focal de la composante civile de l’Easf en Union des Comores, Taribya Mohamed, cette mise à jour de la base des données de l’Union Africaine a pour but de “permettre une identification facile des ressortissants comoriens aptes à intervenir sur les opérations de maintien de la paix dans le continent, si le besoin se présente”.
Mobiliser les compétences nationales
Au sujet de cet enregistrement des civils, le directeur général des affaires politiques auprès du ministère des affaires étrangères, Faiçoil Mohamed Djitihadi, souligne que l’organisation s’est rendue compte que la plupart des membres de la composante civile de l’organisation ne sont pas enregistrés dans cette base de données de l’Union Africaine. Cet enregistrement permet aux civils de participer aux opérations de maintien de la paix.
L’Easf a donc déployé ses agents pour venir rencontrer les membres de la composante civile comorienne, pour s’entretenir avec elle et ainsi les enregistrer. Pour le directeur général, le ministère accompagne l’Easf dans ce processus afin de s’assurer de la visibilité des Comores et de ses acteurs des opérations de maintient de la paix au sein de l’Union Africaine. Cela va permettre aux acteurs comoriens de participer à ces opérations de maintien de la paix et montrer aux autres pays membres que les Comores contribuent au maintien de la paix et à la gestion des catastrophes dans les pays qui composent l’organisation régionale.
Lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le président de la composante civile de l’Easf, Kedir Ababulgu Ali, a déclaré que la composante civile mène des exercices de recrutement et de vérification des listes dans les Etats membres depuis 2008. Cela est dans le but d’obtenir et d’enregistrer des candidats appropriés et compétents qui suivront les formations nécessaires et assureront leur implication dans les missions de maintien de la paix au sein de l’Union africaine ou les Nations-unies.
Conçue pour intervenir en cas de conflit armé sur le continent, la composante civile de l’Easf agit pour aider au retour de la stabilité dans le pays touché. Aux Comores, lors du référendum ou autre, l’organisation a déployé des agents pour accompagner le pays pendant cette période électorale. À en croire le point focal, en dehors des opérations de maintien de la paix, “la composante civile de l’Easf intervient également dans divers domaines tels les questions humanitaires, les droits de l’Homme voire le redressement d’un pays après un conflit armé”.