La délégation des points focaux des pays membres composant l’Easf qui a atterri à Moroni dimanche dernier, a entamé, hier à l’Hotêl le Ritaj, un atelier de quatre jours qui prendra fin ce jeudi, et qui porte sur la “mise à jour de la base des données du groupe”.Après avoir reçu l’aval du gouvernement comorien d’organiser cet atelier qui se tient tous les ans, les représentants des dix pays membres de l’Easf, conduits par l’officier Danois Bjarne Askholm, auront la tâche de “passer en revue les réalisations et les évaluer aux fins d’une meilleure programmation”, raconte, dans son mot de bienvenue, le directeur général de la police et de la sûreté nationale. En vue des échéances prochaines qui attendent les composants de l’Easf, l’organisation a jugé nécessaire de présenter un chiffre unique pour ne pas se marcher sur les pieds le moment venu.
Une base de données
“Depuis sa création en 2008, la composante militaire a mené de nombreuses formations et activités au profit des composantes polices des Etats membres. Passé ce cap, nous n’avons fait qu’ajouter des données sans vérifier leur exactitude”, a déclaré le colonel Ali Mohamed Robleh, représentant du directeur de l’Easf. Partant de cette inconstance dans les chiffres, Ali Mohamed Robleh qui est également le chef de la composante police de l’Easf a formulé l’envie de structurer les forces vives de l’organisation car, pour lui, “depuis 2008, des soldats ont pu mourir, licenciés ou renvoyés à la retraite”. Même son de cloche de la part du chef de la délégation, Bjarne Askholm qui affirme que “s’il y a lieu de déployer des soldats, nous devons nous assurer que les chiffres affichés soient exacts, sans quoi la mission serait vouée à l’échec”.
Tous les travaux qui seront effectués durant ces quatre jours seront transmis, par la voie des points focaux, aux différents commandements. Parlant des points focaux, Ali Mohamed Robleh affirme qu’ils sont “l’interface entre les commandements et l’organisation et, si au terme de l’atelier nous n’arrivons pas aux résultats escomptés, nous continuerons les travaux à distance”.
Améliorer les capacités opérationnelles
Le point focal comorien désigné par Abdel-Kader Mohamed, n’est autre que le commissaire Abdallah Mohamed de la police nationale. Il aura la charge de mettre de l’ordre dans les chiffres des soldats comoriens formés à l’Easf. “J’ai dans mes données, 90 soldats comoriens formés depuis 2008, mais j’ignore combien sont aptes pour un éventuel déploiement, et ce sera mon travail de le savoir”, a déclaré Abdallah Mohamed.Initiée lors du sommet de l’Union africaine tenue en juillet 2004, l’Easf, dont le siège est à Nairobi au Kenya, a comme principal but de promouvoir la paix et la sécurité dans la région Afrique orientale. Les Etats membres de l’Afrique de l’Est s’efforcent de coordonner leurs efforts pour améliorer les capacités opérationnelles de leurs forces communes en cas de besoin d’intervention. L’Easf est l’une des composantes de l’architecture de la future Force africaine en attente (Faa).
Housni Hassani