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Eau courante I Les revendeurs ambulants entament une grève dès aujourd’hui

Eau courante I Les revendeurs ambulants entament une grève dès aujourd’hui

Société | -   Abdou Moustoifa

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Le collectif proteste contre certaines mesures imposées par la société nationale chargée de l’exploitation et de la distribution de l’eau aux Comores. Le syndicat a tenté de rencontrer le ministre de l’Énergie, mais sans succès.

 

Ce mouvement aura probablement des répercussions sur les habitants de la capitale, Moroni, ainsi que sur ceux des villes environnantes qui dépendent des vendeurs d’eau ambulants. À partir de ce mercredi 18 octobre, le collectif des vendeurs d’eau entame une grève. Cette information a été confirmée hier par son porte-parole, Ismaël Ali Ibouroi, alias Chiyan. Il a précisé qu’ils ne lèveraient pas leur grève tant que leurs demandes ne seraient pas satisfaites. Selon lui, la plupart de ces revendications existent depuis un certain temps. En effet, en juin, le syndicat avait déjà suspendu les livraisons pendant quelques jours, avec la promesse que tout serait réglé. Malheureusement, les problèmes persistent.


« Ils ont essayé d’imposer une carte de 50 000 francs à nos membres. Nous pensions qu’après nos protestations, le projet avait été abandonné. Cependant, après enquête, nous avons découvert que les nouveaux arrivants étaient systématiquement facturés », a dénoncé Ismaël Ali Ibouroi, chauffeur de camion qui se ravitaille au château de Vuvuni.
La colère est également motivée par les changements des horaires de travail à la station, qui est censée ouvrir de 4 heures du matin jusqu’à 17 heures, mais qui commence souvent à 6 heures, voire à 13 heures. Cette situation est aggravée par les coupures de courant et la limitation du nombre de tuyaux.

Par ailleurs, chaque agent impose ses règles. Le porte-parole a également souligné qu’actuellement, il n’y a qu’une seule pompe en service pour les vendeurs, les deux autres étant hors service, l’une en panne et l’autre victime d’un blocage électronique.Les manifestants, réunis hier au château de Vuvuni, critiquent également l’inaction de la Société nationale chargée de l’exploitation et de la distribution de l’eau aux Comores (Sonede) en ce qui concerne l’aménagement du site. Le collectif compte environ 195 membres, dont 100 bus et 95 camions-citernes, et prend conscience des conséquences de cette grève.


Alors que la Sonede a du mal à approvisionner la capitale et les villes environnantes, telle qu’Iconi, les vendeurs d’eau sont devenus le dernier recours de la population au fil des années. Le marché s’est étendu jusqu’à Vanamboini dans le Hamanvu. À Moroni, certains ménages doivent parfois choisir entre satisfaire leurs besoins essentiels et cuisiner. Une grève de plus de deux jours risque de plonger une grande partie des habitants de la capitale dans une situation intenable. Le syndicat a également tenté, sans succès, de rencontrer le nouveau ministre de l’Énergie, Moussa Hamada.

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