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Eau-Electricité I Les mesures mises en place à Mwali peinent à convaincre les usagers

Eau-Electricité I Les mesures mises en place à Mwali peinent à convaincre les usagers

Société | -

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Les manifestants estiment que les taxes nouvellement mises en place par le fournisseur du courant sont “chères”. Ils dénoncent l’installation des compteurs d’eau par la Société nationale d’exploitation des eaux (Sonede).

 

Un groupement de femmes et d’hommes a défilé à Fomboni, dans la matinée du dimanche 21 septembre, pour réclamer “ses droits”. Le rassemblement a réuni plusieurs dizaines de personnes pour dénoncer, notamment, les nouvelles taxes sur l’électricité et l’installation des compteurs d’eau dans l’île de Djumbe Fatima.
Les forces de l’ordre ont dû disperser la foule “à cause d’actes de débordements”. A noter que cinq personnes ont été arrêtées au cours de cette manifestation avant d’être toutes relâchées. C’est le cas de l’ancien maire de Fomboni, Aboul-Khair Ali Mbaraka El-Amine qui estime qu’il n’a “pas à demander une autorisation pour revendiquer ses droits”.


Les manifestants estiment que les taxes nouvellement mises en place par le fournisseur du courant sont “chères”. Ils dénoncent, par ailleurs, l’installation des compteurs d’eau par la Sonede. Ces installations impliquent en effet des changements au niveau du paiement passant d’un prix forfaitaire à des factures mensuelles proportionnelles à la consommation enregistrée. Il est à rappeler qu’après une première manifestation qui a eu lieu le dimanche 13 septembre, certains membres du gouvernement tels que les ministres de l’Intérieur et celui de l’information, en déplacement sur l’île, avaient rencontré le collectif accompagné du gouverneur Mohamed Saïd Fazul.


Les engagements pris ne seraient pas honorés, ce qui a provoqué la manifestation du dimanche 21 septembre dernier d’après Aboul-Khair Ali Mbaraka El-Amine. Ce dernier explique que la manifestation était pacifique mais que “tout est partie en vrille après l’arrivée des forces de l’ordre”. Parmi les cinq personnes arrêtées il y a deux femmes.
L’ancien maire parle “de coups assenés aux manifestants et d’une garde-à-vue de quatre heures de temps”, le commandant de la gendarmerie nationale de Mwali, Abdallah Ibrahim explique, de son côté, que “ce sont les manifestants qui ont eux-mêmes été à l’origine des débordements”. Quant à la garde-à-vue elle n’a “duré que 30 minutes avant qu’ils regagnent leurs domiciles”. Le lendemain, lundi 21 septembre, à 7h, Nasser Attoumane Bacar et un membre du collectif avaient été convoqués à la gendarmerie avant d’être relâchés vers 15h.

Nourina Abdoul-Djabar

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