Un éboulement mortel s’est produit à Mutsamudu, dans le quartier périphérique de Dindihari, le mardi 18 juin dernier. L’accident a eu lieu sur un chantier d’extraction de sable, et a causé la mort de trois garçons mineurs et fait deux blessés. L’un de ces derniers est un jeune homme de 22 ans, la seule personne majeure du groupe.
Les trois jeunes garçons décédés travaillaient sur ce site d’extraction de pouzzolane.
Deux d’entre eux sont décédés sur place, leurs corps ont été extraits sous les éboulis. Le troisième, dont le corps a été partiellement enseveli à l’exception de la tête, décédera plus tard, sur la route vers l’hôpital.Le patron du chantier, présent au moment du drame, a immédiatement alerté les services des urgences.
D’après l’adjoint du commandant de la Sécurité civile à Ndzuani, Mouhidine Saindou, qui a supervisé les opérations de secours, «cinq femmes présentes sur le chantier ont été traumatisées et ont été transportées à l’hôpital pour des soins».
Ce drame n’est malheureusement pas le premier dans l’île, comme l’a affirmé le maire de Mutsamudu, Zarouki Bouchrane, contacté par nos soins. «Il y a six mois, un autre glissement de terrain avait déjà coûté la vie à trois femmes et un enfant de six mois», a-t-il rappelé. «Il n’y a pas la présence de l’État, aucun plan d’aménagement, aucun contrôle, chacun fait ce que bon lui semble.
Il faudrait que le ministère de l’Aménagement recense ces sites et prenne des dispositifs de sécurité vu qu’il ne s’agit pas de la première fois que de tels incidents arrivent», a-t-il ajouté. Joint à son tour à ce même propos, le ministre de l’Aménagement du territoire, Afretane Youssoufa, a réagi en affirmant que ce site n’était pas autorisé. «Il y a une liste de tous les sites autorisés pour l’extraction du sable», a-t-il fait savoir.
Il est cependant difficile de savoir quels sites sont ou ne sont pas autorisés, vu que, dans l’île, cette dangereuse activité est pratiquée un peu partout, sans restriction.
Le ministre Afretane Youssoufa a tout de même dit présenter ses condoléances aux familles des victimes et annoncé qu’il allait étudier avec le ministère de l’Intérieur «les mesures à prendre pour éviter de tels incidents à l’avenir».