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Economie bleue et action climatique I La «Grande muraille bleue» pour contrer les effets du changement climatique

Economie bleue et action climatique I La «Grande muraille bleue» pour contrer les effets du changement climatique

Société | -   Nazir Nazi

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La conférence ministérielle sur l’économie bleue se concentre sur l’initiative de la Grande Muraille Bleue pour libérer le potentiel de l’économie bleue et renforcer la résilience climatique dans la région de l’océan Indien occidental. Les experts explorent les opportunités pour les États insulaires africains et mobilisent des partenaires pour soutenir cette initiative.

 

La conférence ministérielle sur l’économie bleue, lancée depuis lundi, a accordé une attention particulière à la Grande muraille bleue (Gmb) lors de sa journée d’hier, mardi 13 juin, au Retaj. L’objectif a été d’informer les participants sur l’état d’avancement de cette initiative et de son approbation par la Commission des États insulaires africains sur le climat.


Le continent africain dirige cette initiative pour libérer le potentiel de l’économie bleue et faire face aux effets du changement climatique dans la région de l’océan Indien occidental. Les experts ont engagé des discussions approfondies sur l’initiative de la Gmb afin de mieux comprendre les priorités nationales et régionales nécessaires au développement du programme de travail et du plan d’investissement de cette initiative.


Au cours de cette journée, les experts et les délégations ont eu l’honneur de la présence d’Antonio Pedro, secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique pour l’Afrique (Cea). Il a profité de cette occasion pour saluer les efforts déployés par les différents partenaires et a reconnu leur contribution à la réussite de la conférence.

Les spécificités des États insulaires africains

«Il ne s’agit pas d’un rêve, mais de réalités pleines d’avantages. C’est une étape importante pour créer le changement que nous espérons. Le président de l’Union des Comores et de l’Union africaine, Azali Assoumani, utilisera sa voix pour donner une place à la Déclaration de Moroni et pour qu’elle soit entendue», a-t-il déclaré.


Les experts ont également abordé les spécificités des États insulaires africains et leur rôle dans l’accélération de la réalisation des objectifs de la Grande muraille bleue. Ils ont identifié les opportunités de défense insulaire à l’échelle continentale et auprès des partenaires au développement, afin de mobiliser les ressources et de positionner les États insulaires d’Afrique comme des acteurs majeurs de la résilience climatique et océanique à l’échelle du continent. Ils ont également mis en évidence les opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), notamment en ce qui concerne le développement accéléré des chaînes de valeur bleues régionales.


L’idée de la Grande muraille bleue est née lors de la Cop26, après celle de la Grande muraille verte. Thomas Sberna, coordinateur régional sur la résilience des côtes et des océans à l’Union internationale pour la conservation de la nature, a lancé ce projet visant à établir un réseau d’aires marines protégées. Toutefois, lors de la Cop27, plusieurs dirigeants africains ont appelé à soutenir la Grande muraille bleue, qui vise également à créer des zones marines interconnectées, protégées et préservées pour contrer les effets du changement climatique.

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