La conférence ministérielle sur l’économie bleue et l’action climatique en Afrique a démarré officiellement hier, lundi 12 juin à Moroni, en présence de nombreuses délégations. Organisée conjointement par plusieurs organismes mondiaux et continentaux, cette réunion regroupe neuf pays de l’océan indien occidental et les petits Etats insulaires africains. L’un des objectifs de cette conférence est de mettre en évidence et de réaliser l’engagement des États insulaires africains dans la conduite d’un mouvement pour l’économie bleue et la résilience des océans et du climat.
Elle vise également à affirmer l’engagement politique des Etats insulaires et côtiers en faveur de la Grande muraille bleue et accélérer sa mise en œuvre.Des séquences techniques et un segment de haut niveau sur l’économie bleue et les spécificités des Etats insulaires d’Afrique avec les dirigeants politiques des États insulaires et côtiers africains vont se dérouler durant cette semaine.
L’idée est d’examiner les défis de développement rencontrés par les Peid africains, d’identifier les opportunités pour la prise en compte des spécificités insulaires à l’échelle continentale et pour accélérer le développement de l’économie bleue et de l’économie circulaire notamment par le commerce des biens et des services, en s’appuyant sur les modalités de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine).
Solidarité, paix et prospérité
Lors de l’ouverture officielle, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Dhoihir Dhoulkamal, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre de niveau ministériel, qui traduit la pertinence du sujet abordé, l’Economie Bleue, définie dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine comme étant «la nouvelle frontière de l’Afrique» par ses multiples potentialités, au bénéfice du développement économique intégré de notre continent. «La thématique de notre conférence s’inscrit dans les priorités dégagées par le président Azali Assoumani, sur sa feuille de route annoncée, lors de son investiture à la tête de notre organisation panafricaine.
Au regard de toute l’étendue de l’espace maritime de nos Etats insulaires et des enjeux géostratégiques liés aux mers et aux océans, une prise en compte conséquente de leurs spécificités, doit être considérée comme une richesse, une plus-value, sur le chemin nous conduisant à la réalisation effective de l’agenda 2063 de notre organisation panafricaine», a-t-il annoncé.Cette conférence ministérielle a pour thème : «L’économie bleue et l’action climatique en Afrique : les États insulaires et côtiers à l’avant-garde.» Elle entend inaugurer un «processus de Moroni», centré sur le plaidoyer insulaire et la mobilisation des Etats insulaires et côtiers en faveur de la résilience climatique et océanique et le développement de l’économie bleue.
C’est dans ce sens que Dhoihir Dhoulkamal considère par ailleurs que les Etats insulaires africains ouvrent de nouveaux horizons et de nouvelles perspectives d’avenir, de développement et des opportunités à saisir pour une Afrique solidaire de paix et de prospérité.
