Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche, du Tourisme et de l’Artisanat, Houmed Msaidie, a procédé mercredi dernier à l’ouverture officielle de l’atelier national sur l’Économie bleue, organisé en partenariat avec l’Union européenne. Cet atelier de deux jours avait pour vocation principale, de présenter l’étude sur la chaîne de valeur de la pêche en Union des Comores.
Le ministre de la Pêche a rappelé que le chef de l’État comorien a contribué à mettre en place le deuxième plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063. Selon lui, il a également organisé la conférence ministérielle sur l’économie bleue et l’action climatique, assortie d’une déclaration dite déclaration de Moroni, le 14 juin 2023. Cela inclut un fonds spécial prenant en compte les spécificités des États insulaires africains et la nécessité de les intégrer dans les politiques, stratégies et cadres continentaux et régionaux.
Pour sa part, le chef du bureau de l’Union Européenne aux Comores, Pierre Beziz, a précisé que cet instant était attendu depuis de nombreux mois. En effet, il y a deux ans maintenant, l’UE et les autorités comoriennes ont conjointement identifié la pêche comme un secteur d’intérêt stratégique pour le développement des Comores. À en croire Pierre Beziz, «une exploitation de la pêche a des impacts en matière de croissance et d’emploi, ainsi que de sécurité alimentaire», et «malgré tous ces atouts, la filière de la pêche est encore sous-exploitée dans le pays, mais son développement pose aussi des défis en matière environnementale et d’inclusion».
Une approche à 360°
À travers le programme Pacte vert et bleu en cours, l’Ue dispose déjà de fonds rapidement mobilisables. Elle entend accroître son appui au secteur dans une approche à 360°, touchant tous les aspects de la chaîne de valeur. Ces dons s’ajoutent à des programmes régionaux et à d’éventuels investissements du secteur privé européen, dans une approche Équipe Europe. «Nos appuis au secteur de la pêche ne se limitent pas aux seuls financements. Depuis fin 2021, nous menons un dialogue étroit avec les autorités pour lever le carton rouge que le pays avait reçu en 2017, car considéré comme non coopératif en matière de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée», a déclaré le chef du bureau-pays de l’Union européenne.