Le ministre de l’Emploi, Djaafar Salim Allaoui, a lancé samedi dernier à l’hôtel Retaj, le dialogue social tripartite de haut niveau, sur une transition juste vers une économie bleue inclusive et créatrice d’emplois. Il s’agit d’un projet mis en place conjointement par l’Organisation internationale du travail (Oit), le gouvernement comorien, les partenaires sociaux, à travers le Modec et la Cttc. La cérémonie a vu la présence de plusieurs hautes personnalités, notamment le ministre de l’Agriculture, porte-parole du gouvernement.
A l’occasion, le maire de Moroni, Abdoulfatah Saïd Mohamed, a, dans son mot de bienvenue, souligné l’importance de tenir cette réunion d’échanges qui marque, selon lui, une étape significative dans la mise en œuvre du projet «développement de l’économie bleue aux Comores», lequel projet vise, à l’en croire toujours, à promouvoir de l’emploi décent et de l’entrepreneuriat durable dans le secteur de la pêche, au profit des jeunes et des femmes, à travers l’innovation et l’amélioration de la productivité. «J’avoue qu’il s’agit d’un objet noble et vital pour la population cible en particulier, mais aussi pour tout le pays en général, et en premier lieu la ville de Moroni», a-t-il mentionné.Soulignant la nécessité de maîtriser l’exploitation, la gestion et la préservation des richesses maritimes, Abdoulfath Saïd Mohamed a évoqué «la pertinence de ce dialogue tripartite et social» qui va «permettre de contribuer à une transition juste et un cadre d’investissement diversifié dans l’économie bleue».
Agir ensemble dans la complémentarité
Rassurant quant à son soutien inconditionnel à ce projet, le maire de la capitale a demandé à l’assistance de faire en sorte que les Comores et les Comoriens puissent profiter des grandes richesses maritimes du pays, notamment les poissons dont les prix restent très élevés.Pour sa part, le ministre de l’Emploi a fait savoir que ce dialogue social demeure l’occasion d’aborder les nombreux défis liés à la transition juste pour trouver les solutions les plus appropriées. Parlant des défis, il citera le manque de formation des acteurs sur les thématiques, la non-maîtrise du contenu et le manque de développement d’expertise dans le domaine de la transition juste. «Le dialogue comporte toutes les formes de négociation et d’échanges d’information du gouvernement, des employeurs et des travailleurs sur des questions d’intérêt commun liées à la politique sociale», a expliqué Djaafar Salim Allaoui ajoutant qu’il s’agit d’un facteur de promotion d’une bonne gouvernance favorisant la paix et la stabilité sociale.
«Cela stimule l’économie et permet de résoudre les questions économiques et sociales importantes dans une approches pacifique», devait-il préciser. C’est ainsi qu’il faut, insiste-t-il, agir ensemble dans la complémentarité entre gouvernement, partenaires sociaux, société civile et secteur privé «pour parvenir à concrétiser la vision du chef de l’Etat, Azali Assoumani de faire des Comores un pays émergent». Alors, pour le ministre de l’Emploi, il est temps de combiner les efforts pour avoir des politiques publiques adéquates pour que la transition se concrétise et soit juste.