Si l’ancien maire de Fomboni a bien pris sa place dans le box des accusés, le procureur de la République et le président se sont faits représentés par d’autres; ce qui a un peu affadi ce qui devait être un combat de coqs. Finalement après les débats, Daoulati Hamid, la présidente, a tout simplement remis l’accusé en liberté pour vice de forme.
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Elle expliquera sa décision après avoir rappelé qu’elle a prêté serment de juger la loi rien que la loi, que ce dossier suite à une plainte du colonel Mohamed Anrifi présentait plusieurs insuffisances notamment l’absence de la signature du procureur de la République et d’une autorisation du maire de Fomboni dans la mesure où le prévenu est un élu en tant que conseiller municipal.
La juge a fait part de son “offuscation” du mandat de dépôt fait à Elamine Ali Mbaraka pour une affaire de diffamation où une telle mesure n’est pas requise.
Reste à savoir si le parquet va faire appel de la décision de la juge qui s’occupe habituellement des enfants et qui aime afficher son indépendance vis-à-vis du gouverneur de l’île.
Pas sûr car l’affaire embarrassait beaucoup de gens même ceux proches du pouvoir qui l’ont trouvée inopportune en cette période où il faut une certaine sérénité avant d’aller aux assises nationales. Surtout qu’Elamine Ali Mbaraka est décrit dans certains milieux comme le “Mandela de Mwali”. Rien que cela.