logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Elections 2024, congé des candidats et tournante I Trois questions au Dr Ahmed Kassim 

Elections 2024, congé des candidats et tournante I Trois questions au Dr Ahmed Kassim 

Société | -

image article une
À deux mois des élections du président et des gouverneurs, la question concernant le statut du président souhaitant briguer un second mandat suscite l’intérêt des citoyens. Al-watwan s’est entretenu à ce sujet avec Dr Ahmed Kassim, ancien doyen de la faculté de droit et des sciences économiques de l’Université des Comores. «Les candidats doivent prendre congé de leurs postes dès la publication de la liste», a-t-il insisté.

 

Que dit la loi concernant le statut du président souhaitant se porter candidat ?

Selon l’article 199 du code électoral, les candidats aux élections doivent prendre congé de leurs postes publics électifs ou nominatifs dès la publication de la liste définitive des candidats ou des listes des candidats, sous peine de disqualification. À l’issue de l’élection, les candidats non élus sont réintégrés automatiquement dans leurs administrations respectives. En d’autres termes, si le président actuel gagne ou perd les prochaines élections, il reprendra son poste de président jusqu’à la fin de son quinquennat en cours. Cependant, il est strictement interdit d’utiliser des biens publics ou d’exercer des pressions sur les agents à des fins électorales.

Que signifie la tournante en ce qui concerne le poste de président ?

Il s’agit d’une question fréquemment mal interprétée, voire mal comprise par les citoyens. La tournante signifie que chaque île détient un mandat présidentiel de dix ans. Une fois ces dix ans écoulés, c’est au tour d’une autre île de prendre la présidence. Par exemple, actuellement, nous sommes dans la présidence de l’île de Ngazidja, où nous avons déjà gouverné pendant cinq ans. Il nous reste encore cinq ans avant que la tournante passe à l’île de Ndzuani. Il est essentiel de souligner que le mandat de dix ans de chaque île ne signifie pas qu’il doit être dirigé par le même président, d’où l’importance d’organiser des élections pour donner l’opportunité à d’autres citoyens de l’île de gouverner également.

Pour le cas du président Azali Assoumani, conformément à la constitution, il a le droit de renouveler une fois son mandat. Étant donné qu’il a déjà accompli son premier mandat, il peut se présenter aux prochaines élections, mais s’il est réélu, ce sera son dernier mandat. Il ne pourra plus être candidat si la tournante revient à l’île de Ngazidja après avoir été à Ndzuani et à Mwali.Je pense qu’il est encore un peu trop tôt pour émettre des pronostics, compte tenu des tensions au sein des mouvements politiques. L’élément le plus important est d’assurer la tenue d’élections libres et transparentes dans un climat de paix.

Propos recueillis par Saïd Toihir

Commentaires